LES JUGES D’UN PAYS AFRICAINS POUR DILAPIDENT 155 000 DOLLARS POUR DES PERRUQUES ANGLAISES
La justice zimbabwéenne a versé 155 000 dollars sur des perruques en poudre au Royaume-Uni, alors que de nombreuses salles d’audience sont en mauvais état et que près des deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté.
En dépit de l’expulsion de ses dirigeants coloniaux britanniques il y a plusieurs décennies, le Zimbabwe a conservé la curieuse tradition de tirer ses juges de perruques blanches. Les autorités judiciaires sont maintenant attaquées pour avoir commandé environ 2600 perruques fabriquées à la main à Stanley Ley Legal Outfitters à Londres, pour un montant de 2 600 dollars par pop, selon un journal indépendant du Zimbabwe.
« Les conditions dans les tribunaux du Zimbabwe sont sombres et pourtant, ils peuvent trouver de l’argent pour des perruques qui coûtent des milliers de livres – c’est dégoûtant », a déclaré au Times, Arnold Tsunga de la Commission internationale de juristes (CIJ).
Cette décision controversée a suscité un débat sur la question de savoir si les juges zimbabwéens devraient abandonner les perruques, ce que beaucoup considèrent comme une gueule de bois de l’ère coloniale.
Il en est de même au Ghana, au Kenya où les perruques de l’époque coloniale sont toujours en vogue, font transpirer les juges sous une température caniculaire. Pourtant, en Grande Bretagne, les juges ont déjà jeté aux oubliettes ces encombrants postiches de l’époque de Bleck le Roc se battant contre l’armée des Tuniques rouges habillés de longues robes et munis de fusils à bâillonnettes.
Plus curieux, dans les pays francophones comme le Cameroun, les juges ne sont juges que quand ils sont lourdement couvert de ces perruques ridicules jusqu’aux oreilles, au point de ne même plus entendre les plaidoiries. Il serait mieux de conduire les juges africains dans les salons de coiffure pour des tissages avec des mèches brésiliennes ou indiennes qui sont actuellement à la mode en Afrique .