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LES NÉGOCIATIONS ENTRE PAUL BIYA ET LA CAF POUR LE CHANGEMENT DE DATE DE LA CAN

Officiellement, c’est la saison des pluies qui justifie que la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) ait été avancée de juin à janvier 2021. Mais en réalité, les négociations à huis clos entre le Malgache Ahmad Ahmad, qui préside depuis 2017 la Confédération africaine de football (CAF), et le secrétaire général de la présidence camerounaise Ferdinand Ngoh Ngoh ont porté sur des enjeux bien plus larges que la météo.

La CAF avait en effet un problème majeur : la CAN 2021 tombait le même mois que la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs de la FIFA, et l’organisation du football africain devait à tout prix convaincre Yaoundé d’avancer la CAN d’environ six mois. Une gageure car le Cameroun, qui s’est déjà vu privé de la CAN 2019 pour impréparation, n’allait pas renoncer de bonne grâce à cinq mois de travaux supplémentaires pour achever les routes et les hôtels nécessaires au championnat. Ce d’autant plus que le nombre total des équipes est passé de 16 à 24…

Au final, c’est le président Paul Biya lui-même qui a pesé pour que ses conseillers acceptent toutes les conditions de la CAN, et il assume même publiquement la responsabilité du changement de date, opportunément attribué à la météo. Motif : malgré ses 38 ans de règne, le chef de l’Etat camerounais n’a jamais présidé de CAN à domicile, ce alors que l’équipe des Lions indomptables a remporté cinq fois le trophée.

La dernière édition de la Coupe à s’être tenue au Cameroun était celle de 1972 : Paul Biya n’était alors que secrétaire général de la présidence sous l’égide Ahmadou Ahidjo.

Source: La Lettre du Continent

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