LES NIGÉRIANS VEULENT VENGER LE GÉNÉRAL IRANIEN TUÉ PAR LES AMÉRICAINS
L’Afrique ne va pas cesser de surprendre le monde. Des milliers d’Africains sont kidnappés, emprisonnés, torturés, tués, vendus comme des esclaves en Libye, mais pas un seul Nigerian ne s’est levé pour protester. Les filles sont enlevées dans des écoles au Nigéria depuis des années par Boko Haram avec la complicité des Nigérians. Mais, pour l’assassinat d’un général iranien qui n’a jamais mis ses pieds en Afrique noire, les Nigérians sont descendus dans la rue et ont brûlé le drapeau américain.
Oui, les Nigérians sont en deuil. La mort du général Qasem Soleimani, leur frère qu’ils ont découvert qu’il avait le même sang, la même religion qu’eux a suscité leur colère. Au Nigéria, nouveau département de l’Iran selon certains, plusieurs manifestants sont sortis dans les rues pour manifester leur colère contre les Américains d’avoir mené la frappe qui a coûté la vie au général Souleimani près de l’aéroport de Bagdad en Irak vendredi. Il semble même que d’autres Nigérians sont convaincus que l’aéroport de Bagdad se trouve dans leur pays.
Ainsi, il y a eu au Nigéria une protestation lundi par des membres du Mouvement islamique connu sous le nom des chiites à Abuja, contre le meurtre de leur frère général iranien. Les manifestants porteurs de pancartes ont également brûlé un drapeau des États-Unis d’Amérique en scandant «Death To America».
Ces manifestants expriment les mêmes ressentiments que l’Iran, qui a appelé à la vengeance. Les chiites nigérians , qui ont protesté contre le meurtre de Soleimani, ont également demandé la libération de leur chef, Cheikh Ibraheem El-Zakzaky et de sa femme, Zeenat.
À l’instar de la France qui a fait appel aux africains communément appelés » tirailleurs sénégalais » lors de la guerre mondiale, l’Iran pourrait bien venir recruter les » tirailleurs nigérians » pour servir de chair à canon face aux bombardements et armes nucléaires des États-Unis.