Afrique Politique

LES OBSÈQUES DE PAUL BIYA PROGRAMMÉES EN 2024

Dans l’histoire de l’humanité, Paul Biya est le seul homme mort puis ressuscité au moins une vingtaine de fois.

Au cours d’une descente sur le terrain, après les récentes tueries d’enfants de Kumba, le ministre de l’Administration territoriale avait tenté d’expliquer des choses compliquées en se référant à la Bible. Jusqu’à cet évènement, personne ne pouvait croire que Paul Atanga Nji avait connaissance de ce livre sacré. Qui pouvait croire que ce ministre connaissait un seul verset de la Bible ? Devant les populations indignées, excédées et apeurées, le ministre tira ses mots de réconfort dans la Bible ; dans un passage qui n’avait rien à voir avec la douleur des habitants de Kumba. Selon Paul Atanga Nji, subitement en vocation tardive, les camerounais devraient savoir que « tout pouvoir vient de Dieu », que Paul Biya est à la tête du Cameroun par la volonté de Dieu. Et qu’il y restera le plus longtemps possible, jusqu’ à 150 ans, par la volonté de Dieu. Cette mission de réconfort et de compassion, sur « très hautes instructions », a viré en une campagne d’évangélisation au cours de laquelle le ministre (subitement réveillé après des années de sommeil) s’est fait répandre par une dame qui en savait plus lui sur les paroles bibliques. Il reste une vérité : dans le cas de Paul Biya, c’est bien la volonté de Dieu qui agit. On ne peut pas « mourir » autant de fois, en une vie, sans mourir une fois pour toutes. Comme on dit dans les églises réveillées : « Dieu est au contrôle. » point !

Le dernier faire-part annonçant le décès de Paul Biya date de la fin du mois de septembre 2020. Un tweet effroyable, devenu viral sur les réseaux sociaux, disait : « Paul Biya vient de nous quitter. RIP ». Un autre tweet fera le tour du monde quelques heures plus tard, plus horribles encore, qui disait : « Décès de Paul Biya, les proches …confirment ». Ce fût le grand émoi sur les réseaux sociaux, entre ceux qui se réjouissaient de cette nouvelle et ceux qui ne se battaient pour la démentir et attester l’immortalité de Paul Biya. On en est encore là, sans pouvoir arbitrer ce duel, d’autant que le « mort » fait le mort depuis plusieurs mois, n’agissant que sur de ténébreuses « très hautes instructions ». Ce nouveau macabre de fin septembre 2020 n’était que la énième d’une longue série de décès de Paul Biya. Dans une vidéo qui a créé l’effroi et l’émoi sur les réseaux sociaux, en mai 2020, un activiste politique proche du Mrc (Wilfried Ekanga, le fameux) annonçait déjà la mort de Paul Biya. Il le disait avec une énergie et une certitude qui laissaient planer la conviction qu’il avait bien vu le cadavre froid et inerte de Paul Biya qui venait de mourir quelques heures plus tôt. Ainsi, avant de mourir dans la soirée du 20 septembre 2020 dans sa chambre au palais de l’Unité selon les « témoins », Paul Biya était déjà mort le 5 mai 2020 au matin, dans son village natal.

Pourtant entre mai 2020 et septembre 2020, la distance n’est pas si longue, mais personne n’est venu annoncer sa « résurrection. » Il avait déjà fallu qu’il ressuscite de lui-même, le 16 avril 2020, pour démentir une autre annonce de son décès survenu alors deux semaines avant qu’il n’accorde une audience à l’ambassadeur de France au Cameroun. Face à la rumeur persistante et indomptable sur sa mort survenue quelques jours après cette audience à l’ambassadeur de France, Paul Biya a été contraint de « ressusciter » une nouvelle fois, le 19 mai 2020. Les camerounais l’ont vu à la télévision nationale CRTV, prononçant une allocution grave sur la riposte du Cameroun contre la fameuse pandémie Covid-19. Le lendemain, on apprenait que ce n’était pas Paul Biya, mais son sosie caché dans les placards du palais et mis en scène pour tromper le peuple. La preuve : sur la face de l’homme qu’ils ont vu à la télé, il manquait le légendaire grand de vieillesse que Paul Biya a toujours sur son visage. C’était un indice suffisant pour confirmer la mort récente, ou lointaine (ou alors prochaine) de Paul Biya.

Mort(s) de Paul Biya : Obsèques prévus en 2024

Du 4 au 6 juin 2004, le Cameroun était dans l’émoi et l’effroi. Paul Biya était mort en Suisse de suite de crise cardiaque. Les sites Internet The Africanindependent et Cameroonlink administrés depuis les USA par des activistes camerounais, épicentres de ce terrible tremblement de terre, avaient irradié tous les camerounais, du plus grand au plus petit. On vit des ministres retirer leurs avoirs dans les banques. D’autres hautes personnalités s’apprêtaient à quitter le pays, même à pied par les forêts et les montagnes. Paul Biya est mort en Suisse ! Les parents hésitaient à envoyer leurs enfants à l’école et les marchés étaient quasi-vides. Tout le monde avec un sentiment : soit la peur, ou encore la peur. Tétanisés, les populations avaient oublié qu’entre 1983 et 2004, Paul Biya avait été « tué » …onze fois. Onze rumeurs de décès de Paul avaient ébranlé le Cameroun entre 1983 et 2004. De 1983 à 2020, cela lui donne le record mondial de l’homme ayant été mort plus de 25 fois dans l’histoire depuis la création du monde. A son retour de son bref séjour privé (dans l’au-delà ?) en Europe, par un après-midi ensoleillé, Paul Biya eu ces mots : « Pour ceux qui veulent voir mes obsèques, je leur donne rendez-vous dans 20 ans… » Nous étions en 2004. Que ceux qui veulent le voir (enfin) mort patientent encore jusqu’en 2024. C’est lui-même qui l’a dit. C’est lui-même qui a fixé la date. Alors, patience. Et hac !

Correspondant anonyme

 

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