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LES OFFICIERS DU GSO SANS SALAIRE PENDANT QUE BIYA ENTRETIENT LA MILICE DU BIR

Le professeur Maurice Kamto, Albert Ndzongang et d’autres cerveaux du MRC sont enfermés dans les cellules du GSO à Mvan. Cité imprenable où se déploient les officiers, le GSO n’est qu’un dépotoir déjanté qui renvoie aux clichés de l’antiquité. Même pas de wc. Il faut aller puiser de l’eau pour verser dans de vieux bidets répugnants aux odeurs de poubelles éventrées . C’est dans ce cadre malsain aux murs lezardés de la niche de Dracula que dorment Maurice Kamto et ses lieutenants.

Les enquêteurs,  façon corbeaux marchant et cherchant à manger sur des tas d’ordures,  ne sont pas mieux lotis. Certains accusent des retards de salaires de cinq mois. Affamés, les officiers de police se déploient tels des badauds dans un anonymat bon aloi, pour aller commander un plat de beignets-haricots. Le GSO, c’est l’ancêtre d’un musée poussiéreux,  le summum de la galère où, même les policiers eux-mêmes ont envie de s’enfuir en quatrième vitesse.

Le Groupement spécial d’opération (GSO) a été créé par décret présidentiel No 89/175, du 1er février 1989, qui en fixe les missions. L’unité a été officiellement inaugurée le 5 mai 1989, par le Délégué Général à la sureté Nationale, nommé par décret présidentiel N°89/679 du 13 avril 1989.

Cette unité spéciale a pour mission de traquer le grand banditisme, les braqueurs à main armé, etc. Elle intervient donc uniquement quand il y a usage d’armes. Curieusement, c’est là où est gardé Maurice Kamto, Albert Ndzongang et des militants qui n’ont commis pour seul crime que marcher . Les officiers du GSO eux-mêmes, ne savent quoi reprocher à ces chevaliers blancs dans un tel endroit de bouses de cochons. En plus, ils sont très mécontents de leurs traitements par rapport aux avantages accordés au BIR qu’ils qualifient de milice israélienne.

Créée en 1999, le BIR est une milice placée sous le contrôle d’un sous- traitant , des anciens officiers de Tsahal qui n’ont absolument rien à voir avec le ministère de la Défense Israélienne. C’est une milice aux racines plurielles de mercenaires , placée sous le contrôle d’un sous traitant qui lui n’a aucun compte a rendre au ministre de la Défense du Cameroun  et qui,  lors d’une enquête parlementaire, ne se présentera jamais à l’Assemblée nationale . Elle échappe au contrôle du chef d’Etat major des armées.

Comme dans des opérations de mafia, le contrat liant le sous traitant en charge du BIR est géré par la présidence, donc Paul Biya lui-même . Ça  n’existe dans aucun pays au monde, puisque la coopération militaire  se fait d’État à État. Et jamais  d’État à groupes privés. Une armée républicaine  est sous la responsabilité du chef d’État-major.
Une armée  ne campe pas au palais présidentiel, comme on le voit avec le BIR, mais dans les casernes. L’armée a pour mission la protection d’une nation et non d’un individu, fut-il chef d’État.
Jamais dans les pays démocratiques les militaires équipés d’armes lourdes, n’encombrent un chef d’État. Le seul militaire dans la plupart des cas autour du President, est son aide de camp.
La protection du chef d’État est assurée par un corps appelé services secrets qui en général est composée d’anciens des forces de defense ou de la police.

Or, Paul Biya, a préféré confier sa sécurité au BIR qui est géré par des mercenaires israéliens. Et on les retrouve dans toutes les exactions sur l’ensemble du territoire. Grassement payés, ils reçoivent leurs salaires qui sont reversés par ces sous-traitants. Pendant ce temps, l’armée et la police camerounaises manquent des équipements élémentaires tels de pare-balles, la ration alimentaire , les salles de sport, voire des retards de salaires de misère. La vraie guerre éclatera au Cameroun entre les mercenaires du BIR et l’armée régulière. Les policiers du GSO et autres unités aux fusils sans munition, vont détaler comme des civils.

J. RÉMY NGONO

 

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