LES PARTIS POLITIQUES TRANSFORMÉS EN ÉGLISES QUI ATTENDENT L’APOCALYPSE AU CAMEROUN

Trois ans après l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, le journaliste camerounais basé en Europe Venant Mboua, fait une lecture objective entre les formations politiques et la religion.
Lire ici son texte :

Cameroun, cette grande chapelle de Religions politiques. Quand on regarde le paysage politique qu’a fabriqué l’élection présidentielle 2018 au Cameroun, on est amusé de voir que chaque camp politique a, comme les religions, ses extrémistes.

Paul Biya et les psalmodieurs. Les partisans extrémistes du Rdpc et de Paul Biya sont comme les bons vieux chrétiens catholiques. Ils récitent les prières et les chants en latin sans comprendre un traître mot de cette langue morte. Leurs prêtres et guides (« l’élite ») qui sont soupçonnés de roder à la lisière des savoirs qu’ils font réciter aux ouailles, psalmodient l’évangile selon Saint Paul sans y croire.

Maurice Kamto et les intempérants. Les partisans extrémistes de Maurice Kamto et du MRC sont comme les extrémistes musulmans. Ils tuent pour l’Islam et son prophète sans aller à la mosquée le vendredi, sans faire les 5 prières quotidiennes et surtout sans avoir lu une seule ligne du Coran. On voit une nette différence entre les prêches de leur prophète, le comportement de leurs Imams (les cadres du parti) d’une part et leurs excès d’autre part.

Cabral Libii et les born again. Les partisans extrémistes de Cabral Libii et possiblement du parti UNIVERS sont comme les adeptes des églises de réveil. Ils découvrent à peine la foi chrétienne qu’ils se prennent pour les élus de Dieu. Le gourou et les pasteurs sont de beaux garçons, beaux parleurs, très attentifs à leur apparence vestimentaire. Ils ont des méthodes ingénieuses de levée de fonds qui enrichissent confortablement l’église. Comme beaucoup de born again qui prêchent la pureté le jour et se livrent à des actes pécheurs la nuit, certains partisans de Cabral lui témoignent le soutien dans le combat pour le changement le jour et, la nuit, vont voter pour le Rdpc et Paul Biya.

Ndam Njoya et les témoins de Jehovah. Les partisans de Ndam sont comme les témoins de Jehovah. Malgré la désuétude de leur discours au fil des ans, ils ne le changent pas d’un iota.

Joshua Osih et les protestants. Les partisans de Joshua Osih et le Sdf sont comme les membres des églises protestatntes. Très amoureux des changements, ils ont cependant du mal à gérer le leadership. Chaque pasteur a sa vision de l’église et n’entend pas céder sur ses méthodes de gouvernance; chaque ancien d’église a sa vision et ses objectifs et ne cesse de rappeler au pasteur qu’il est là grâce à la générosité des anciens.

Derrière toutes ces religions politiques, un dieu invisible, jaloux de son pouvoir, qui récompense ceux qui savent lui chanter des louanges et réprime ceux qui essayent de défier sa toute puissance. Tout le monde agit en attendant la fin des temps, l’Apocalypse. Pour la Paix.