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LES PLUS GRANDES GUERRIÈRES D’AFRIQUE DÉFIENT L’ARMÉE FRANÇAISE

Les guerrières du Dahomey, également connues sous le nom de « MINON », étaient les véritables femmes africaines qui ont inspirées la fictive « Dora Milaje Army » présentée dans le film Black Panther de Marvel.

Les MINONS étaient des soldats de première ligne dans l’armée du Royaume du Dahomey, un empire ouest-africain qui a existé de 1625 à 1894. Ses vestiges se trouvent dans l’actuel Bénin.

Qu’il s’agisse de conquérir des tribus voisines ou de résister aux forces européennes, les MINONS étaient connues pour leur intrépidité. Les Européens qui ont visité le royaume au XIXe siècle ont appelé les combattantes du Dahomey les Amazones en référence aux guerrières impitoyables de la mythologie grecque.

Dans l’une des dernières batailles contre les Français en 1892 avant que le royaume ne devienne une colonie française, il est dit que seulement 17 des 434 MINONS sont revenues vivantes.

C’est le roi Ghezo, qui régna sur le Dahomey de 1818 à 1858, qui intégra officiellement les MINONS dans l’armée. C’était en partie une décision pratique, car la main-d’œuvre était de plus en plus rare en raison de la traite des esclaves européenne.

Les guerrières du Dahomey entrent dans l’histoire en tant que chefs stratégiques, guerrières intrépides, soldats impitoyables et protectrices respectées.

Un soldat français les a un jour vantées comme «des guerrières qui combattent avec une extrême bravoure, toujours en avance sur les autres troupes.» Il a poursuivi: «Elles sont remarquablement courageuses… bien entraînées au combat et très disciplinées».

À la fin du XIXe siècle, au moment où elles rencontrent les Français, les bataillons de minos, exclusivement commandés par des femmes, sont constitués de 4 000 à 5 000 recrues, soit le tiers de l’armée du Dahomey. Le bataillon des «Aligossi» est chargé de la défense du palais, et celui des «Djadokpo» constitue l’avant-garde de l’armée régulière. Elles sont vêtues de longues tuniques bleues ceinturées à la taille, sur un pantalon bouffant. Leur crâne est rasé et surmonté d’un petit bonnet blanc brodé d’un caïman. Leur équipement varie selon leur spécialité. Les guerrières maniant le fusil forment le gros des troupes : avec cet arme, elles portent une cartouchière, mais aussi un sabre court et un poignard. Viennent ensuite les archères, redoutées pour leur habileté et leur précision, puis les terribles faucheuses. Celles-ci sont équipées de longues machettes tranchantes formées d’une lame de 45 centimètres montée sur un manche de 60 centimètres qu’elles manient à deux mains, les ouvrant et les refermant comme des gigantesques canifs. «Un seul coup de ce rasoir peut trancher un homme par le milieu !», s’exclame dans ses souvenirs de missions le père François Xavier Borghéro venu évangéliser le pays dans les années 1860. Généralement, au cours de la bataille, elles décapitent leurs ennemis et s’empressent de brandir les têtes tranchées afin de semer la panique dans les rangs ennemis.

Mais le groupe le plus redouté, véritable commando d’élite, est celui des chasseresses, des tueuses sélectionnées parmi les plus fortes et les plus corpulentes. Ce sont ces milliers de guerrières conditionnées à «vaincre ou mourir» et, selon les dires des légionnaires, enivrées au gin, que les hommes de Dodds voient surgir face à eux ce jour-là. Au mépris de la supériorité du feu français, elles se ruent à l’assaut. Certaines passent les lignes en rampant par terre sous les tirs pour chercher le corps-à-corps dans lequel elles excellent. «Ces amazones sont des prodiges de valeur, elles viennent se faire tuer à 30 mètres de nos carrés», écrira le capitaine Jouvelet dans ses mémoires. Avec lui, tous les hommes qui les ont combattues, impressionnés, saluent «l’extrême vaillance», «l’indomptable audace» de ces guerrières.

Le courage ne peut pourtant suffire à lutter contre les fusils Lebel et les pièces de canon de l’armée coloniale. L’arrivée des Français sonne le glas de ces combattantes de légende. Après les derniers combats menés par les hommes de Dodds dans Abomey en novembre 1892, il ne reste plus des minos que le souvenir de leurs exploits que l’on se transmettra de génération en génération sur les ruines de l’ancien royaume.

Témoignage peu flatteur de l’explorateur anglais Sir Richard Burton en 1877 :
« Les Amazones sont non seulement l’élite de l’armée à laquelle elles donnent l’exemplarité de l’intrépidité, mais composent à elles seules toute l’armée permanente : car les soldats mâles ne sont appelés qu’en cas de guerre. (…) Il y avait dans la garde du roi du Dahomey des femmes qui n’auraient point déparé nos plus belles compagnies de grenadiers. Quelques-unes avaient près de six pieds de haut et étaient larges en proportion. Tant était le développement musculaire de ces viragos qu’on ne reconnaissait leur sexe qu’à leur poitrine, laquelle était d’une ampleur monstrueuse. »

 

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