LES PRÊTRES EXORCISTES CHASSENT LES ÉPERVIERS ET LE SORCIER BLANC DU STADE
Les Éperviers livrent ce week-end un match décisif pour la première place qualificative pour la CAN 2019 contre Les Fennecs d’Algérie. Après avoir boudé la double confrontation contre la Gambie, le capitaine Emmanuel Adebayor a rejoint le groupe en déclarant qu’il allait tout faire pour aider les siens à remporter cette finale qui se joue à domicile et qui pourrait apporter le bonheur à tout le peuple togolais.
Alors qu’un match aussi capital exige une préparation sérieuse, les Éperviers se sont retrouvés entrain de vagabonder tels des sans domiciles fixes, à la recherche des installations pouvant les abriter pour des séances d’entraînements.
Lundi et mardi, les séances d’entraînements des Éperviers se sont déroulées normalement. Mais mercredi, ce sont des hommes d’église qui ont transformé le terrain en temple, criant, chantant et exorcisant leurs fidèles. Les poulains du » vieux sorcier blanc » Claude Le Roy, n’ayant pas les clés de ce paradis, ont été obligés d’aller se réfugier dans le purgatoire du stade de l’Etat-Major général de l’armée togolaise.
Comment comprendre qu’une équipe nationale d’un pays, soit virée du stade par une église qui elle-même n’a pas de toit? La Fédération togolaise de football ne savait-elle pas que les Éperviers préparaient un match qualificatif? Qui s’occupe de la planification et de l’intendance de la sélection? L’équipe nationale togolaise a été privée de terrain mercredi alors que le sélectionneur Claude Le Roy avait prévu peaufiner les derniers réglages en vue du match décisif du dimanche prochain.
Les hommes d’église qui ont occupé ce stade ne sont pas tombés subitement du ciel. C’est depuis plusieurs semaines que « l’Eglise chrétienne rachetée de Dieu », avec celle dénommée » le corps du Christ au Togo », avaient loué les installations du Stade Municipal de Lomé pour une croisade de prière et d’évangélisation. La croisade avait démarré dans l’après-midi de mercredi et devait se poursuivre toute la nuit du 14 au 15 novembre. Tout le monde était au courant, sauf la Fédération togolaise de football et le ministère des Sports qui devaient pourtant s’assurer de la disponibilité et de l’état des lieux. Négligence et amateurisme.