LE PUTSHISTE IDRISS DÉBY ET LA FRANCE CONDAMNENT LE COUP D’ÉTAT AU GABON
Lors d’un point de presse tenu de lundi 7 janvier 2019, la porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères a déclaré que la France suit avec une grande attention les évènements en cours au Gabon et a appelé les ressortissants français, dont 8900 sont inscrits au consulat, à éviter tout déplacement à Libreville. 《 Nous condamnons toute tentative de changement de régime extra-constitutionnel. La stabilité du Gabon ne peut être assurée que dans un strict respect des dispositions de sa Constitution 》, a aussi déclaré la porte-parole qui n’a pas jugé utile de répondre à une question d’un journaliste sur la présence militaire française sur le terrain.
《C’est avec indignation que le Président de la République du Tchad, Président en exercice de la CEMAC, son Excellence Monsieur IDRISS DEBY ITNO a appris les agissements d’une poignée de soldats qui ont tenté ce matin de déstabiliser les institutions de la République Gabonaise.
Le Président en exercice de la CEMAC condamne fermement cette action et rappelle que tout changement anticonstitutionnel ou toute prise de pouvoir par les armes constitue une aberration et une violation des principes fondateurs de l’Union Africaine.
Le Président en exercice de la CEMAC salue la prompte réaction des loyales forces de défenses et de sécurité gabonaises qui ont mis en échec cette visée subversive.
Le Président de la République du Tchad, Président en exercice de la CEMAC se réjouit de la réaction unanime de la communauté internationale qui a condamné, en des termes clairs, cette action moyenâgeuse visant à remettre en cause les institutions démocratiques dont s’est doté le peuple Gabonais en toute souveraineté.
Le Président en exercice de la CEMAC apporte son soutien et celui de toute la communauté de la CEMAC au Président de la République gabonaise, son Excellence Monsieur ALI BONGO ONDIMBA et au peuple gabonais》. C’est l’intégralité du communiqué signé par Idriss Déby.
N’est-ce pas cet Idriss Déby qui se précipite à condamner la tentative de coup d’État au Gabon qui est aussi arrivé au pouvoir en 1990 grâce à un coup d’État soutenu par la France?
Le 1er avril 1989, Idriss Déby est l’un des piliers d’une tentative de coup d’Etat qui échoue. Il fuit au Darfour, échappe à nouveau de peu à la mort et façonne la martingale qui va l’amener au pouvoir. Soutenu à la fois par le Soudan et bénéficie aussi du soutien tacite des chefs d’Etat ouest-africains ayant le goût de l’uniforme – le Togolais Gnassingbé Eyadéma ou le Burkinabé Blaise Compaoré. Avec la bénédiction silencieuse de Paris. C’est un membre des services secrets français basé au Soudan, Paul Fontbonne, qui se charge de boucler la tripartite qui portera Idriss Déby au pouvoir.
En décembre 1990, Idriss Déby entre dans N’Djamena. Il ne promet alors « ni or ni argent, mais la liberté », tandis que se glissent dans tous les rouages de l’Etat des membres du groupe Zaghawa.