LES REBELLES ANNONCENT LA MORT DU CHEF D’ÉTAT MAJOR D’IDRISS DÉBY
Affrontements sur le terrain et guerre des communiqués dans les réseaux sociaux entre la rébellion et le gouvernement tchadien, on ne sait plus à quel saint se vouer. Mais, selon les services de renseignements américains, les rebelles progressent vers la capitale.
Les ambassades des USA et des Royaumes Unies demandent à leurs personnels non essentiel de quitter le pays. Selon des sources militaires et diplomatiques, les combats se raprocheraient de Ndjamena la capitale. Plusieurs villes ont été prises par les rebelles après des combats avec l’armée tchadienne. La ville de Ziguehi est la dernière prise. Selon un communiqué des rebelles, le chef d’état major d’Idriss Déby, Mahamat Souleymane aurait perdu la vie dans les combats. Cette information n’est pas encore confirmée ou démentie par le régime.
L’opposition quand à elle plaide pour un dialogue national. Idriss Deby semble être dans l’etau, vu que les responsables politiques de cette rébellion font leurs différents communiqués depuis Paris et se sont réunis pour manifester publiquement avec d’autres membres de la société civile. Par ailleurs, l’Union des Forces de la Résistance ( UFR), depuis l’Allemagne, apporte son soutien à la rébellion et met la pression sur Macron à travers un communiqué dont voici la teneur :
« Communiqué de presse de l’UFR
L’Union des forces de la Résistance(UFR) suit avec une grande attention l’évolution de la situation qui prévaut ces jours-ci au Tchad. L’incursion remarquable des forces rebelles, notamment celles du FACT, Front pour l’Alternance et le Changement au Tchad et celles de la coalition des mouvements ( CCMSR, FNDJT, UMDD et UNC) dans le Tibesti est une étape importante de la lutte pour le changement.
À cet effet, l’Union des Forces de la Résistance (UFR) apporte tout son soutien aux vaillants combattants de la rébellion tchadienne. Cet engagement courageux et déterminant est à saluer.
De surcroît, ces dernières semaines, la société civile, les partis politiques, les activistes de l’intérieur et la diaspora ont multiplié des efforts afin d’empêcher le sixième mandat de Déby. Mais leurs initiatives, notamment les manifestations populaires ont été violemment réprimées par la dictature. Pire, le régime de Ndjaména ferme la porte à toute tentative de négociations avec les mouvements armés. Toutes les initiatives de pourparlers sont systématiquement rejetées par le régime dictatorial.
Le régime moribond du MPS d’Idriss Déby Itno n’offre aucun autre choix pour une alternance politique. La lutte armée reste la seule option pour libérer le peuple de l’oppression et instaurer un État de droit et une démocratie véritable tant désirée par les populations.
L’UFR demande solennellement à la France de garder sa neutralité par rapport aux problèmes tchadiens-tchadiens. Nous rappelons ici combien la population tchadienne a souffert ces trente dernières années du joug de ce régime tout autoritaire. L’Alternance est une exigence impérieuse. Chose que l’UFR a tenté de réaliser en février 2019. Mais l’intervention militaire de Paris, avec ses frappes aériennes, a empêché de poursuivre notre marche sur Ndjaména. C’est aussi l’appui stratégique de la France qui a permis la continuité de ce régime honni par les Tchadiens en février 2008. La France doit maintenant choisir son camp. Nous ne doutons pas qu’elle sera aux côtés du peuple tchadien à cause de tous les liens qui l’unissent au peuple français.
Vu l’importance de l’issue de la situation militaire actuelle, l’UFR réitère son soutien sans faille à la coalition et au Président du FACT M. Mahamat Mahdi, et leur demande de continuer les opérations militaires sans relâche jusqu’à ce que le dictateur abandonne le pouvoir. Le peuple y met tout son espoir.
L’UFR lance un appel à toutes les forces vives de la nation de soutenir par leurs multiples apports l’action en cours pour bouter ce régime hors du Tchad. Il est aussi temps que les politico-militaires unissent leurs actions afin de mettre fin à ce système qui a mis par terre toutes les institutions de l’Etat et plongé le peuple dans la misère.
L’UFR lance un vibrant appel à la communauté internationale, particulièrement à l’ONU, à l’Union Européenne et à la France afin qu’elles œuvrent pour la paix et la stabilité démocratique pour le bien du Tchad et de la sous-région.
Fait à Francfort le 18 avril 2021
Le Porte-Parole de L’UFR
Youssouf Hamid »