LES REPRÉSENTANTS DE L’OMS EXPULSÉS PAR UN PRÉSIDENT AFRICAIN

Le président du Burundi Pierre Nkurunziza ne veut plus l’OMS chez lui. Le ministère des Affaires étrangères du Burundi  a envoyé une note diplomatique au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique et à son bureau au Burundi et a appelé le représentant de l’OMS au Burundi, le Dr Walter Kazadi Mulombo, le professeur Daniel Tarzy, le Dr Ruhana Mirindi Bisimwa et le Dr Jean Pierre Mulunda Nkata à quitter le pays d’ici le 15 mai.

Sept candidats se disputent le poste de président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, après que les autorités ont annoncé le 7 avril que les élections se poursuivraient malgré le nouveau coronavirus. Le Burundi compte à ce jour 15 cas confirmés de COVID-19 et un décès ainsi que sept guérisons, selon les chiffres compilés par l’Université américaine Johns Hopkins.

Le Burundi  a fermé son principal aéroport aux vols internationaux mais n’a pas décrété de confinement. Le Burundi s’est vu attiré les critiques pour avoir maintenu les élections prévues pour le 20 mai en permettant des rassemblements publics. La campagne présidentielle, législative et municipale devrait sceller une alternance démocratique et voir le président Pierre Nkurunziza, évangélique membre de l’Église du Rocher, prendre sa retraite. Son dauphin, le général Évariste Ndayishimiye, candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), favori face à cinq opposants dont Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL), recommande la prière pour venir à bout du coronavirus: “Dieu aime le Burundi et s’il y a des personnes qui ont été testées positives, c’est pour que Dieu manifeste sa puissance au Burundi. »