LES SEULS VRAIS AUTOCHTONES DU CAMEROUN SONT…
Qui stoppera cette folie qui gagne mon pays, qui gagne l’Afrique en miniature ?
Pendant qu’on y est, confions aux Baka, ceux qu’on appelle les Pygmées, Etoudi, lieu qu’ils ont habité avant nous tous…Tout simplement. Et surtout protégeons-les, ce que personne n’a songé à faire. Veillons à ce qu’ils soient représentés dans chaque conseil municipal et les prochains conseils régionaux puisque c’est notre obsession…
Pendant qu’on y est, puisque chacun, après tant d’années d’illusions, veut désormais son état fédéral communautaire, commencez la purge a Douala et Yaoundé : videz les intrus pour atteindre le quota de 80 % d’habitants autochtones et 20 % d’allogènes. A la pénétrante Est, chacun présentera sa carte avec la mention de son ethnie, après vérification du nombre d’habitants, on verra si vous rentrez dans les 20 ou les 80…
Faites-le à Foumban : videz, videz et vous atteindrez les quotas funestes d’Elimby Lobé, la voix des voies funestes.
Faites-le à Bafoussam : videz encore, si l’un prononce na jé, bia bo ya alors ou sobajo, vous leur demandez immédiatement s’ils font partie des 80 ou des 20…
Faites-le à Eseka, l’une des futures capitales fédérales communautaires du peuple Bassa, si un quidam parle la langue de Moumié, demandez-lui d’aller remplir le quota de 80% à Malantouen et de laisser la place sur les motostaxis, les listes électorales, les écoles et les marchés aux Matip…
Faites-le partout, vous serez les héros de vos tribus, ethnies et clans. Vous aurez sauvé le sang pur. Vous aurez évité les vaches, les moutons et les cochons. Vous fêterez entre-vous et serez l’ethnie la plus saine et intelligente du Cameroun…
Un jour, ne manquons surtout pas de raconter à nos enfants, après avoir confessé notre commune stupidité, d’où venait chacun de nous avant de faire de Douala, Bafoussam, Foumban, Tiko, Kumbo, Ngaoundéré, Ebolowa, Yaoundé nos futurs Etats fédéraux communautaires, des bantoustans d’autochtones, des enclos de haineux, réactionnaires et absurdes hommes politiques.
Racontons à ces enfants l’histoire de tous ces peuples assimilés par les Peuls, l’idylle entre Ngié, le Douala, dont les parents venaient de l’Equateur dans la RDCongo actuelle et Mapoka, la fille du patriarche » autochtone » Bassa des bords du Wouri, qui ont donné Ku, l’ancêtre de tous les Kuoh, l’histoire de Ncharé Yen, parti de l’Adamaoua actuel chez les Mboum dont une partie est devenue Tikar, pour conquérir une des terres des Grassfields comme ses frères et sœurs…
Faisons-le et nous aurons l’air moins absurdes et pathétiques.
A. Mounde Njimbam
