Accusé levez-vous Afrique Amérique Politique

LES USA FIXENT LE DERNIER DÉLAI :PAUL BIYA DOIT CHOISIR , OU LE FÉDÉRALISME, OU LA SÉCESSION DE L’AMBAZONIE

Par Michel Biem Tong, web-journaliste, exilé

Alors que le conflit anglophone continue de battre son plein dans le Southern Cameroons, le pouvoir satanique de Yaoundé à l’origine de cette sale guerre ne veut pas du tout entendre parler de négociations en vue d’une sortie de crise. Oui, chers compatriotes, oui chers membres de la communauté internationale, le régime Biya refuse de s’asseoir sur la table des négociations contrairement à ce que beaucoup d’entre vous veulent croire.

En effet, après avoir ce lundi 29 juillet publié sur Facebook notre opposition à la reprise des classes dans le Cameroun anglophone tant que la guerre s’y poursuit, nous avons reçu un lot d’informations d’une source proche du pouvoir de Yaoundé.

D’après cette source, des élites du Nord-Ouest ont tenu vendredi 26 juillet dernier à Yaoundé une réunion secrète vers 18h au domicile de l’ex-Premier Ministre Philémon Yang. Ont pris part à cette réunion le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Paul Nji, la ministre en charge du Contrôle supérieur de l’État, Rose Acha Fomundam, le secrétaire d’État au ministère des Mines, Fru Gentry Calistus, le ministre chargé de mission à la présidence, Paul Goghomu Mingo, la secrétaire d’État au ministère de l’Education de base, Kilo Achidi Viviane, le secrétaire général au ministère des Mines, Fru Jonathan, l’ancien Premier Ministre Simon Achidi Achu et bien d’autres.

Au cours de cette réunion, une levée des fonds a été effectuée par ces élites. D’après notre source, la somme globale s’élève à près de 100 millions de FCA. Le Directeur général de la Douanes, Edwin Fongod, absent à cette réunion, a tout de même promis d’envoyer sa contribution financière.

Cet argent servira à acheter des fournitures scolaires à un échantillon d’enfants dont les parents vont être convaincus de les envoyer à l’école de manière à ce que d’autres parents d’écoliers et d’élèves fassent pareil. C’est du moins ce qui a été dit lors de cette réunion nocturne. Certains journaux Camerounais, notamment ceux d’expression anglaise, ont été mis à contribution pour une campagne en vue du retour à l’école.

Au cours de cette rencontre entre élites du nord-ouest, Paul Atanga Nji a déclaré que sur hautes instructions de la présidence de la République, il est question que l’école reprenne dans tout le Cameroun anglophone à tout prix le 2 septembre prochain car la présidence ne veut pas de la médiation suisse et il n’est pas du tout question, d’après Atanga Nji, de discuter avec des terroristes sur une table de négociations. L’actuel ministre de l’Intérieur a d’ailleurs, rapporte notre source, présenté des exemplaires de cartables et autres fournitures scolaires qui seront remis aux parents d’élève dans les prochains jours.

Le régime voyou et extrémiste de Yaoundé et ces élites inutiles du Nord-ouest souhaitent donc une rentrée scolaire non pas par respect du droit à l’éducation des enfants mais pour répondre à un agenda politique : favoriser la reprise des cours et tuer les villes-mortes observées tous les lundis en zone anglophone de manière à prouver à la face du monde qu’il n’est point besoin de quelque négociation que ce soit, les choses étant revenues à la normale. Une autre source nous renseigne qu’à cette occasion, les bandes armées qui sont en réalité des militaires déguisés en civils vont intensifier les kidnapping des élèves contre rançons de manière à retourner la communauté internationale et les populations civiles anglophones contre les combattants pro-indépendance. Cette initiative visant à permettre aux enfants anglophones de reprendre le chemin de l’école est à saluer mais le contexte ne s’y prête pas, les combats étant toujours intenses dans le Cameroun anglophone.

Depuis le vote de la résolution HR 358 par le Congrès américain le 23 juillet dernier, c’est la panique au sein du sérail camerounais qui est sous pression pour l’ouverture d’un dialogue qui pourrait aboutir soit au retour au fédéralisme, soit à la proclamation de l’État de l’Ambazonie. Mais le pouvoir de Yaoundé ne veut entendre parler ni de l’un ni de l’autre et maintient l’option de l’État unitaire décentralisée. Le régime Biya craint surtout qu’à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies prévue en mi-septembre prochain, le Conseil de sécurité vote pour une intervention au Southern Cameroons.

Pour mémoire, dans un tweet du 18 septembre 2018, Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines , a déclaré que le gouvernement Camerounais a un an pour retourner au fédéralisme d’avant 1972. Autrement, il devra faire face à la séparation pour l' »Ambazonie ». Bientôt le 18 septembre et nous serons en pleine AG des Nations Unies. Comprenne qui pourra.

Articles Similaires

Quitter la version mobile