LES USA, LE ROYAUME-UNI ET L’AFRIQUE DU SUD LÂCHENT L’UKRAINE
Le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak entend réduire considérablement l’aide aux réfugiés ukrainiens et à l’Ukraine elle-même face à un déficit budgétaire. Et il n’est pas le seul, puisque bon nombre d’alliés occidentaux font face aux conséquents des énormes aides militaires et humanitaires accordées à l’Ukraine dans la guerre contre la Russie.
Selon le chroniqueur du Daily Mail Dan Sales, Sunak et le secrétaire au Trésor Jeremy Hunt ont trouvé un « trou noir » de 50 milliards de livres sterling dans le Trésor britannique qu’ils « essayent désespérément de combler ». Une situation qui ne saurait perdurer.
La volonté du président ukrainien de ne pas négocier tant que Vladimir Poutine est aux commandes inquiète en effet de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine, mais aussi d’Europe, selon des responsables américains. Les effets sur la disponibilité et le coût de la nourriture ou du carburant se font, de fait, de plus en plus sentir.
L’Afrique du Sud s’est par exemple abstenue lors du vote de l’ONU sur les décrets d’annexion. Le nouveau président brésilien Lula a de son côté déclaré que Zelensky était tout aussi responsable de la guerre que Vladimir Poutine.
« La fatigue de l’Ukraine est une réalité pour certains de nos partenaires », confie au Washington Post un responsable américain, sous couvert d’anonymat. Ces dernières semaines, les alliés de l’Ukraine se montrent régulièrement irrités par les réprimandes publiques que leur adresse l’Ukraine. Pour les responsables américains interrogés par le Washington Post, pointer les donateurs et exclure toute volonté de pourparlers pourrait bien nuire à Kiev sur le long terme.
Dans une interview auprès de Punchbol News, le représentant Kevin McCarthy, actuellement chef de la minorité républicaine à la Chambre, a laissé entendre que les aides à l’Ukraine pourraient en pas être la priorité des Américains. « Je pense que les gens vont se retrouver en récession et ne signeront pas un chèque en blanc à l’Ukraine », a-t-il ainsi déclaré.
Une position qui rejoint la politique isolationniste qu’adoptent de plus en plus de Républicains, influencés par le slogan « America First », scandé par l’ancien président, Donald Trump. Lors du vote en mai dernier d’une nouvelle aide militaire et humanitaire de plus de 60 milliards de dollars à l’Ukraine, 11 sénateurs et 57 représentants du Parti républicain ont voté contre.
Avec les élections de mi-mandats qui arrivent en novembre et qui concernent les deux chambres du Congrès, ces voix contre une trop grande implication des États-Unis dans ce conflit pourraient porter davantage. Le candidat républicain au Sénat dans l’Ohio, JD Vance, déclarait ainsi en septembre qu’il voulait que « les Ukrainiens réussissent », mais pas grâce à un financement américain continu.