Accusé levez-vous Afrique Monde Politique

L’ÉTAU DE LA CPI SE RESSERRE AUTOUR D’ALASSANE OUATTARA

La justice des vainqueurs, pourrait-on qualifier le procès et la prison infligé par la CPI à l’ex chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo, debarqué du pouvoir par Alassane Ouattara et ses rebelles, avec l’aide de l’armée française. Seul le camp des vaincus est tenu responsable. Et même acquitté, Laurent Gbagbo restent en résidence surveillée à l’étranger, sous la pression d’Alassane Ouattara.

En effet , l’Etat ivoirien et les avocats de Laurent Gbagbo se livrent une bataille acharnée autour de la levée ou non des conditions assorties à la liberté surveillée accordée à l’ancien président ivoirien le 1er février 2019.

En réponse à la demande de Me Emmanuel Altit, formulée le 8 octobre 2019, les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, Me Jean Pierre Mignard et Jean Paul Benoît, ont exprimé aux juges de la chambre d’appel de la CPI, le 25 octobre 2019, leur opposition à une liberté définitive de l’ex-président ivoirien. Maintenant que le mandat d’Alassane Ouattara court à la fin, il pourrait se retrouver dans la même position que son prédécesseur.

La procureure en chef de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda   a accordé un entretien exclusif en anglais le lundi 16 décembre 2019 sur les antennes de la chaîne française France 24.

Durant l’interview accordée  au journaliste, Marc Perelman, Fatou Bensouda  a été interpellée sur son appel émis contre l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, et a réaffirmé qu’elle espérait que les juges d’appel « annuleraient l’acquittement accordé par le tribunal en janvier 2019. »

Quant à la suite de l’affaire sur la crise post-électorale , la  procureure gambienne a laissé entendre   qu’elle « poursuivait également activement son enquête sur d’éventuels crimes par le camp de l’actuel président Alassane Ouattara. » Une déclaration qui a fait rebondir les rebelles auteurs d’exactions, mais qui jusque là, semblaient bénéficier de l’immunité.

Articles Similaires