LETTRE OUVERTE AUX » SOUS-MINISTRE DU BLUFF MOMO ET HUBERLUS DU SYSTÈME JUDICIAIRE » «
Cher Monsieur Momo,
Evoquer la vérité procédurale comme vous le faites à la suite de l’ affaire Vamoulke au TCS de Yaoundé, c’ est à mon humble avis faire volontairement injure aux 3(trois) filles de Zeus et de Thèmis que sont la Morale, la Vertu et l’ Équité, socles de toute bonne Justice. La vérité procédurale est un concept juridique bâtard qui cache mal l’acception de la notion d’ arbitraire ou amplement l’ impertinence du libre arbitre dans le procès criminel. Une telle acception pour les savants du droit est une hérésie juridique. Un concept inacceptable dans une matière ou l’ interprétation du juge est radicalement et définitivement interdite, ce qui n’ est pas le cas en matière civile ou autre. Je vous recommande de lire ou alors de relire à ce sujet certains grands Maîtres de la philosophie du droit tels que Césare Beccaria, Montesquieu, JJ Rousseau, Jeremy Bentham, Thomas Hobbes,etc.
En effet, tout bon juriste sait que la vérité procedurale se fiche des principes qui gouvernent le procès équitable( fair trial), en ce que la vérité procedurale est à géométrie variable, Comme il peut être infiniment vérifié au TCS oû deux cas identiques jugés par un même juge ont deux issues diamétralement opposées. C’ est cela la vérité procedurale, ce concept qui irrigue le logiciel du TCS en particulier et de la Justice Camerounaise en général et dont se gaussent à l’ envi vos semblables et vous-même.
Monsieur Momo, je ne rabaisserai pas ce débat en vous traitant de juriste de petite envergure comme on traite de façon méprisante les petites frappes de la mafia. Mais , particulièrement en cette occurrence, Vous faites montre de vos limites de juriste et pour tout vous dire vous êtes un mauvais plaideur, vous ignorez manifestement ce que prescrit aux juges de manière impérative leur Serment et la Loi, notammentc l’article 310(1) du code de procédure pénale camerounais qui commande aux juges de << décider d’après la loi et leur intime conviction>>. En d’ autres termes: là où la loi est claire, l’ intime conviction du juge est sans effet. C’ est d’ ailleurs le sens de cet adage populaire qui dit que : << le juge est l’ esclave de la loi >> . Or , la loi est figée dans les Codes. Et les codes sont pour le juge ce qu’ est le Coran pour l’ imam, la Bible pour le prêtre ou le pasteur, ces livres ont en commun un caractère sacré et rédhibitoire.
Également, la loi à la différence du décret est impersonnelle, générale, impérative et non discriminatoire. Ce sont là, les caractéristiques de la règle de droit sur lesquelles Monsieur Vamoulke et ses Avocats se sont fondés pour exciper leur demande de mise en liberté provisoire devant ces jugés manifestement aux ordres que vous tentez si maladroitement de défendre ou d’absoudre…De plus fort, Vamoulke et ses Conseils ont invoqué des jurisprudences qui émanent de notre arsenal juridique afin d’éviter que vos plénipotentiaires et vous- meme ne sombriez aveuglement dans l’arbitraire et la discrimination, mais,la morale, la vertu comme l’ équité sont des babioles intellectuelles dont vous n’ en avez que cure. Car nul n’ ignore que la jurisprudences est la position qu’ un juge ou un Tribunal a déjà eu à adopter dans un cas semblable ou identique. Valmoulké et ses Avocats ont l’ intelligence de vous mettre, vous et vos juges, avec élégance et doigté face à vos contradictions et votre partialité endémique. Face à vos propos turpitudes.
Vamoulke et ses Avocats, qui se nourrissaient de l’illusion republicaine ou de l’ espoir citoyen d’ être dans un État de droit, sont aujourd’hui en droit de verbaliser leur désillusion et leur désenchantement face à cette justice cruelle et sans âme que vous et vos semblables avez instaurée dans notre cher et beau pays aujourd’hui grabataire. En cela, Votre responsabilité dans le mal Camerounais est grande et historique. Vous faites inéluctablement partie de ces mauvais citoyens camerounais qui constituent le problème camerounais, le mal de l’ heure.
C’est connu, vous êtes un spécialiste du bluff, du buzz et du retournement de vestes, mais jusqu’à quand, ce jeu triste et cynique vous réussira? Demain n’ est pas encore écrit. Qui vivra verra. Vamoulke et ses Avocats ne sollicitent de votre part ou de celle du système perfide que vous incarnez à merveille, aucune faveur, aucun privilège, aucun passe -droit cela, contrairement à vous n’ est pas de leur culture ou dans leur ADN ,mais rien d’ autre qu’UN PROCES EQUITABLE(FAIR TRIAL). Cela devrait être dans vos cordes en tant qu’ avocat de formation et circonstanciellemt sous ministre la Justice de rappeler à toutes les juridictions de la Republique la simple nécessité de respecter les règles et les principes universels qui gouvernent le procès équitable. Non seulement vous rendriez un grand service à toute la Nation Camerounaise, Mais cela vous évitera le ridicule de chercher à défendre l’indéfendable, la médiocrité et même la cruauté qui chuintent de la seule évocation du nom de votre patron, le garde d’ Esso( pardon le garde des Sceaux).
Je ne souhaite pas que demain vous ou un de vos semblables ou de vos proches soyez à la place de Vamoulke et de ses Avocats d’ aujourd’hui, alors vous n’ aurez pas assez de regrets d’ avoir substitué le PROCES ÉQUITABLE A LA VERITE PROCEDURALE. D’ avoir préféré la contrefaçon à l’ original, tout simplement parce que vous n’avez pas bien lu, ni vos codes ni vos livres sacrés qui nous enseignent que<< Vanité des vanités, tout est vanité>>.
Bon week-end Monsieur le sous ministre Momo.
Ah, PS: j’ ai failli oublier de vous dire en quoi, je pense que le bluff, le buzz et la médiocrité sont les breuvages quotidiens du petit Camerounais que nous sommes.
Dites-moi comment se fait-il que vous même(avocat) , comme Laurent Esso(magistrat), les Kamto, Fogue, Nguini Owona, Messanga Nyamding, etc, etc (professeurs et/ ou agrégés en droit) , autres magistrats du Tribunal Militaire et autres huberlus et comiques du système gouvernant tels que Atangana Nji, Issa Tchiroma, Ngoh Ngoh ou Grégoire Owona, vous avez pendant des mois fait croire fallacieusement à Monsieur Biya et au petit Peuple Camerounais que l’Affaire Kamto et Cie contre l’État du Cameroun (Insurrection(116cp) Rébellion, Propagation de fausses Nouvelles(art:113 cp),etc) était pour les uns de la compétence du Tribunal Militaire et pour les autres ne l’ était pas du fait que le Tribunal militaire ne juge pas les civils. Ce débat d’ ignares dans un monde de bluffeurs a prospéré, faute d’une intelligensia critique, incorruptible, courageuse et sérieuse.
Dans leur ensemble les camerounais ont agi comme de moutons de panurge, parce que son élite a sombré dans les affres de la cupidité et de la paresse intellectuelle, car en effet, comme peut- on expliquer le fait que les conseillers juridiques de Monsieur Paul Biya, M. Laurent Esso, Momo, les Magistrats Camerounais et tous ces prétendus grands juristes universitaires( ayons pitié de nos enfants formés par ces zelotes ) qui écument à longueur de temps et des jours les plateaux des télévisions nationales,ne sachent pas que L’INSURRECTION (article 116 du code pénal) est une infraction qui porte atteinte à la sécurité intérieure de l’État(cf. Chapitre V, Titre I, Section II, article 116 du code pénal) une telle infraction ou accusation relève tout simplement de la compétence de la COUR DE SURETE DE L’ ETAT, Objet de la Loi n » 90/060 du 19 Décembre 1990 portant création et organisation de la Cour de Sûreté de L’ Etat qui dispose en son article 4(1) que:<< La COUR DE SURETE DE L’ ETAT EST SEULE COMPETENTE POUR CONNAÎTRE DES CRIMES ET DELITS CONTRE LA SURETE INTÉRIEURE ET EXTÉRIEURE DE L’ ETAT ET DES INFRACTIONS CONNEXES. Je mets au défi, tout ce beau monde de me priver que l’ affaire Kamto aurait pu avoir dans le contexte juridique camerounais actuel un autre champ de bataille que la COUR DE SURETE DE L’ ETAT. AVEC DE TELLES CARENCES DIRE QUE LES ESSO ET LES MOMO NE SONT PAS A LEUR PLACE EST UN DOUX EUPHÉMISME.
Monsieur Momo, Au lieu de philosopher sur des notions émasculées qui vous dépassent par ailleurs, telles que la vérité procédurale ou je ne sais plus trop quoi, commencez par apprendre à dire le droit en appliquant les lois qui existent, cela évitera au Peuple Camerounais et à ses intellectuels d’ être la risée du monde entier en confondant une juridiction de saisine codifiée par une autre dont l’ alibi de la vérité procedurale servira de formule magique pour justifier l’injustifiable. Pauvre Cameroun..
A l’ occasion de l’affaire Kamto /l’ETAT du Cameroun du fait de la bêtise d’un thaumaturge paresseux et sans ambitions, bat le record mondial des lois votées,mais inusitées, dont le seul but est de garnir notre continuum politique et le décorum démocratique.
Aucune Nation ne peut avancer dans le bluff et le buzz permanents, or qui n’ avance pas recule et finit même par disparaître.
Prions pour le Cameroun, Îl est peut-être encore temps.
Toutes mes amitiés méritées à Amadou.
J’assume.
Bonne journée à tous.
Mone Zamba de Kondengui.