L’ÉTUDIANTE SÉNÉGALAISE QUI AVAIT DISPARU À PARIS SORT UN LIVRE SUR…SA DISPARITION
Début 2020, l’étudiante sénégalaise Diary Sow disparaissait mystérieusement, créant un emballement médiatique. Aujourd’hui écrivaine, elle publie « Je pars », un livre dans lequel elle s’inspire de l’événement et de ses motivations
« Ce n’était d’abord qu’une vague idée. Mais l’idée a laissé un beau désordre, tsunami dont les dégâts perdurent. » Ce sont les termes qu’utilisent Diary Sow dans une récente vidéo – publiée sur son compte Twitter – pour promouvoir son roman « Je pars », publié ce jeudi 4 novembre aux Éditions Robert Laffont.
L’ouvrage est intitulé Je pars (éditions Robert-Laffont). En janvier 2021, sa disparition brutale et mystérieuse avait inquiété ses proches et avait engendré un emballement médiatique. Dans son livre, elle essaie de retranscrire l’état d’esprit qui l’a poussée à « passer à l’acte » en fuyant, comme son personnage, la pression qui reposait sur ses épaules.Disparaitre pour mieux renaître. Dans ce roman de 200 pages, Diary Sow s’invente un double littéraire : Coura Gaye, une brillante étudiante sénégalaise, comme elle, qui quitte tout comme, un geste de survie.
« Ce qui ne va pas, déjà, c’est qu’elle s’est oubliée. Elle a une sorte de mal-être dans sa vie, parce qu’elle ne s’écoute pas suffisamment. C’est l’opinion des autres, le regard des autres qui la dirige. Et quand elle s’en rend compte, il y a ce sursaut, cette rebellion qui fait qu’elle ne peut plus continuer comme ça », explique l’autrice.
Amsterdam est la toile de fond des aventures de l’héroine de Diary Sow qui s’émancipe, change de peau : « Comme si, en fait, en partant, elle laissait son enfance derrière elle. Elle se sent vieillie. Elle va le dire dans le roman. Cet acte va la mener vers une meilleure connaissance d’elle-même, une meilleure connaissance de sa condition de femme, une meilleure connaissance de son corps. Oui, on peut vraiment le définir comme un rite de passage. »