L’EX-MINISTRE MEBE NGO’O CRAQUE ET FOND EN LARMES
Du temps où il était le tout puissant Directeur du Cabinet civil, Edgar Alain Mebe Ngo’o, assis à la droite de son « père » Paul Biya, s’était servi de l' » Opération épervier » pour broyer ses adversaire. Et maintenant, c’est lui qui passe à la trappe. L’ancien Ministre de la Défense Alain Edgar Abraham Mebe Ngo’o, désormais sans défense, n’a pu retenir ses larmes à la barre du tribunal criminel spécial
L’ex Directeur du Cabinet civil à la présidence de la république a comparu lundi 28 décembre 2020 au TCS. Poursuivi pour détournement des biens publics, violation du code des marchés, prise d’intérêt dans un acte, blanchiment aggravé des capitaux et complicité de détournement des biens publics, l’ancien patron de la police était aux côtés de ses coaccusés Mbangué Maxime, Mboutou Elie Ghislain, Menye Victor Emmanuel – et son ex épouse Minla Nkoulou.
« Arrivé à bord d’un car Hiace de la prison centrale de Yaoundé Kondengui immatriculé CE 2059 D et flanqués de sept éléments du GSO cagoulés, Alain Edgar Mebe Ngo’o affichait fière allure- dans son somptueux smoking sombre assorti d’une cravate rose clair. Au moment de prendre la parole dans le prétoire, pour s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés, l’ex préfet du Mfoundi a indiqué qu’il n’a rien à voir avec les faits à l’origine de son incarcération avant de fondre en larmes. Par conséquent, le procès a été renvoyé au 18 février 2021. », nous renseigne Le Courrier du Cameroun.
Dans son ordonnance de renvoi du 26 août 2020, le juge d’instruction avait listé pour le couple 53 immeubles (18 dans le Mfoundi, 15 dans le Dja-et-Lobo, 9 dans l’Océan, 7 dans le Méfou-et-Afamba, 3 dans la Mvila ainsi qu’1 à Aubervilliers, en France), ainsi que 21 comptes courants – sur lesquels plus de 300 millions de francs CFA ont été gelés.
La même ordonnance recense également 39 véhicules et engins lourds (douze Mercedes, quinze Toyota, une Lexus, une fourgonnette Renault, deux Peugeot, deux Nissan, quatre Volkswagen et deux Caterpillar). Des biens que le couple refuse de justifier.
En résumé, l’ancien ministre de la Défense y est accusé du détournement de plus de 20 milliards de F CFA (près de 30,5 millions d’euros), de violation du code des marchés publics (dont le préjudice pour l’État est estimé à 196,8 milliards de F CFA), de corruption, de prise illégale d’intérêt et de blanchiment.