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L’EX-PRÉSIDENT DADIS CAMARA RETOURNE EN PRISON APRÈS LA 1 ÈRE AUDIENCE

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 que toute la Guinée a enfin démarré dans une salle pleine à craquer . C’est exactement à  15h15, mercredi lorsque l’audience  s’ouvre. Le public s’est déplacé en masse pour assister à ce procès historique, 13 ans après les faits.

Les onze accusés, tous placés en détention provisoire, ont répondu présent . Aux côtés du principal d’entre eux, le capitaine putschiste  Moussa Dadis Camara, se trouvent plusieurs hommes forts de son régime : son ancien chef de camp Toumba, l’ancien chef de la sécurité présidentielle Claude Pivi, l’ex-ministre de la Santé Abdoulaye Cherif Diaby, Moussa Tiegboro Camara qui était chargé de la lutte contre le trafic de drogue.

Après la lecture de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, à la première audience de ce mercredi, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a procédé à l’identification des 11 accusés présents dans la salle d’audience et à qui il a notifié les faits qui leur sont reprochés.

Les accusés qui se sont succédé à la barre ont décliné leur identité par la suite devant les juges du tribunal criminel.

Les avocats de la défense ont ainsi sollicité un renvoi pour disent-ils pouvoir prendre connaissance du dossier afin de préparer la défense de leurs clients. Ce renvoi a été aussi sollicité par les avocats de la partie civile.

L’affaire a ainsi été renvoyée au 4 octobre prochain pour l’ouverture des débats. Les accusés ont alors été retournés à la maison centrale de Conakry, où ils sont détenus.

️« En matière de droit, lorsque les inculpations sont articulées contre vous et que les accusations pèsent sur vous, le principe primordial est celui de la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’une justice se prononce. Mais si les circonstances et la complexité du dossier ne permettent pas de vous laisser en liberté, le tribunal à la latitude de vous placer en détention. Et si les accusations sont articulées contre vous et que vous êtes en liberté, vous devez vous constituer prisonnier au sens de l’article 252.

C’est lorsque vous ne vous présentez pas librement, qu’on parlera d’ordonnance de prise de corps. Mais si vous êtes invité librement au greffe de ladite juridiction, je crois que le premier alinéa s’applique. Puisqu’ils se sont présentés librement, l’ordonnance de prise de corps n’a plus sa raison d’être ici. Avant eux, il y a eu des crimes qui ont été perpétrés par les autorités politiques qui ont géré ce pays mais qui n’ont jamais fait objet de poursuite. C’est pourquoi je qualifie ce procès de procès historique. Et qui est aujourd’hui suivi par la communauté nationale et internationale.

J’invite donc les juges et les différents acteurs qui doivent concourir à la tenue de ce procès de faire preuve d’habileté à l’effet de démontrer la bonne application du droit pour montrer que les juges et les autres acteurs de la justice sont à la hauteur de l’application de la loi dans l’intérêt du peuple de Guinée », a expliqué Me Théodore Loua, avocat.

 

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