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L’ONU ADRESSE UN AVERTISSEMENT AU COLONEL DOUMBOUYA

Le président de la transition en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya est dans l’oeil du cyclone de Michelle Bachelet la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU suite aux manifestations anti-junte des 28 et 29 juillet derniers.

Les forces de sécurité guinéennes ont réprimé les rassemblements dans la violence, entrainant des morts et des blessés. Pour Michelle Bachelet, « de telles actions pourraient constituer des violations des droits de l’homme ». Elle demande  au gouvernement guinéen  d’ouvrir des enquêtes afin que les auteurs soient traduits en justice.

Michelle Bachelet est aussi revenue sur les nombreuses arrestations de manifestants ainsi que ceux de membres de l’opposition politiques et de la société civile. Elle appelle à leur libération et au respect de leurs droits fondamentaux.

Par ailleurs  Michelle Bachelet s’oppose à  la décision prise le 9 août dernier de dissoudre le Front national pour la défense de la Constitution à l’initiative des manifestants anti-junte. « Une telle mesure constitue une atteinte grave à la liberté d’association et de réunion pacifique », explique-t-elle. Elle demande au gouvernement guinéen de revenir sur cette décision, tout en l’appelant à privilégier le dialogue pour apaiser les tensions politiques.

Alioune Tine, expert des Nations Unies soutient que le président du Conseil national du rassemblement pour le développement (Cnrd) a fait ce que Alpha Condé n’a jamais osé en Guinée.

« Mamadi Doumbouya vient de franchir un seuil critique dans la violation des droits humains avec la dissolution du FNDC. Ce que Alpha Condé n’a jamais fait. La CADHP et Rapporteur Spécial de l’Onu sur la liberté d’expression doivent intervenir en Guinée », a écrit Alioune Tine sur Twitter.

Pour ce défenseur des droits humains, la dissolution du FNDC est une mesure arbitraire qui viole les obligations de la Guinée par rapport à ses engagements internationaux.

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