L’ONU TRANCHE ET CONDAMNE ALI BONGO
URGENT : Le 24 novembre 2019, alors que je publiais sur les réseaux sociaux à 09h12 le texte ci-dessous, c’est à 09h25 que je reçus un coup de fil menaçant d’un service de renseignement de notre pays, m’invitant à arrêter toute démarche d’écriture visant à conscientiser les décideurs quant au sort qu’ils avaient déjà réservé à Brice Laccruche Alihanga
Maintenant que l’ONU vient de demander sa libération immédiate, sans condition et avec dédommagement et poursuites à l’encontre de ses bourreaux à la manœuvre de cette affaire politico judiciaire bancale,
Comme l’aurait dit Casimir Oye Mba : » Maintenant on dit quoi? ».
Il n’y a rien de plus jouissif pour un analyste lorsque les faits vous donnent raison. Et nous y sommes. Je viens d’avoir mon salaire de la part des autorités de l’ONU qui lisent et partagent les publications de la rubrique » Le vrai débat est là « . La phrase disant « Nul n’est prophète chez soi » vient une fois de plus de se confirmer.
Merci Nzigou Anges Kevin je ne pouvais espérer meilleur cadeau de Noël. Relisez et réalisez. Tout est dit ci-dessous. Ce texte publié le 24 novembre 2019 n’est-il pas d’actualité en cette fin d’année? Lisez…
Le vrai débat est là: Attention à la vacance du pouvoir
En observant la pitoyable communication en cours au sommet de l’Etat suite aux différentes arrestations de hauts cadres de la République, en versant plus dans la justice spectacle que dans la recherche de vérité face à des situations de gestion critiquables, les manœuvriers de ces opérations ne savent pas qu’ils amènent plus d’un à se poser la question de savoir: qui finalement dirige réellement le Gabon?
Autrement dit, au regard de toutes les accusations ou tous les actes énoncés qui circulent, c’est la présidence d’Ali Bongo Ondimba qui pourrait clairement être remise en cause.
En effet, le chef de l’Etat ne peut et ne devrait pas gouverner tout seul. Toutefois l’étendue des pouvoirs qui serait confiée depuis 2010 à certains de ses collaborateurs peut inviter des gabonais à s’interroger sur ses réelles capacités à diriger le Gabon. Et cette question pourrait intéresser plus de monde dans la situation sanitaire fragilisée actuelle du chef de l’Etat.
Aussi, il serait bon et sage de jouer balle à terre dans les changements et autres mouvements humains qui s’opèrent actuellement au sommet de l’Etat. La présidence de la République n’est pas un jeu où n’importe qui, sur la base d’un état d’âme ou d’un caprice revanchard, voudrait utiliser sa parcelle de pouvoir ou d’autorité pour humilier. Il s’agit de l’avenir et du devenir de milliers d’individus. On ne peut engager de manière aveuglée de telles opérations d’enquête sans apprécier toutes les conséquences et toutes les interrogations qui pourraient en découler.
En d’autres mots, si tant est que les accusations de détournements de fonds publics ou une volonté de faire un coup d’Etat seraient avérées, (1) comment cela aurait pu se faire ou arriver sans avoir des complicités dans la chaîne financière et militaire du pays? (2) Que faisaient les services de renseignements et les chefs de corps?
(3) Que faisait la cour des comptes et les services de contrôle de l’Etat? (4) Et le gouvernement, quel était son rôle et sa responsabilité dans ce marasme à vérifier? (5) Le premier ministre qui a fortement été recommandé et soutenu par les prétendus sorciers à abattre était il complice des situations dérivantes décriées? Si oui, quel serait son sort dans les semaines à venir?
Autant de questions qui amènent à réfléchir sur toute la chaîne décisionnelle du pays pour ne pas donner l’impression d’un règlement de compte. Et c’est là où le bas blessera car il s’agira en clair de poser la question de la capacité du chef de l’Etat à diriger en même temps qu’on fera, inévitablement, voler en éclat toutes les institutions de la République. Leur crédibilité et leur fiabilité étant désormais sujet à caution.
C’est pourquoi, il convient de très vite arrêter ce cinéma en cours orchestré par des individus foncièrement haineux et complexés. On peut mener ces enquêtes dans le strict respect de la loi où (1) la dignité des uns mérite d’être respectée, (2) le principe de présomption d’innocence devrait retrouvé ses lettres de noblesse, (3) le secret de l’instruction contribué à la quiétude du pays. Agir autrement cacherait des visées autres et mettrait la présidence d’Ali Bongo en danger.
Sans tourner autour du pot, disons le sans langue de bois, si c’est Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet du président de la République, qui est visé par ce brouhaha militaro judiciaire, il convient pour les individus à la manœuvre de réfléchir par deux fois dans les actes posés ou les recherches engagées. Il n’est pas tombé du ciel. Il a été le choix du chef de l’Etat. On suppose que les enquêtes sur sa personne ont été faites avant qu’il ne soit nommé. Et qu’à ce jour, les organes de contrôle de la présidence de la République et de l’Etat ont toujours fait leur travail pour veiller au bon fonctionnement de cette institution.
C’est pourquoi ils n’ont jamais rien signalé avant le déroulement de cet acharnement médiatico-judiciaire qui finira pourtant « sans lendemain ». Car, être le premier collaborateur d’un président de la République suppose qu’on a l’œil bien rempli et le devoir du secret d’Etat. Sinon trop de pays auraient déjà explosé depuis longtemps. Face à ce que nous vivons, c’est le choix même d’Ali Bongo de faire de son ancien directeur de cabinet un membre du gouvernement qui risquerait d’être remis en cause.
En d’autres termes, si Brice Laccruche Alihanga est accusé de détournement de fonds ou d’avoir voulu faire un coup d’Etat, pourquoi le président de la République le caserait il au gouvernement? Il aurait pu le laisser assis à la maison comme son prédécesseur. Que ceux qui s’acharnent ou s’agitent fassent très attention à leurs manœuvres. L’histoire politique récente de la France devrait enseigner à plus d’un.
Dans la relation Sarkozy-Chirac, il y a de grands enseignements à tirer. Pour ne pas dire, il y a à boire et à manger pour les zélés. A force de vouloir détruire Brice Laccruche Alihanga, nous sommes aujourd’hui convaincus que c’est Ali Bongo Ondimba qui pourrait trinquer à « deux » ans de la présidentielle.
Par Télesphore Obame Ngomo