L’UA S’OPPOSE À LA FRANCE ET AU CONSEIL MILITAIRE DE TRANSITION
Alors que le président français Emmanuel Macron a pris acte et donné onction au Conseil Militaire de la Transition, l’Union Africaine (UA) est plutôt inquiète par rapport à la situation sociopolitique au Tchad. Alors que le pouvoir est actuellement entre les mains du Conseil Militaire de Transition dirigé par le Mahamat Idriss Déby, le fils de l’ancien président Idriss Déby Itno, l’institution internationale veut que les rênes soient remises à la société civile.
Suite au tragique décès du président Idriss Deby, mort mardi, des suites de blessures reçues au front, la gestion des affaires tchadiennes a été confiée à un Conseil Militaire de Transition. Cependant, cette entité qui détient les rênes du pouvoir ne suscite aucunement l’admiration de l’Union Africaine. Dans un communiqué publié vendredi 23 avril dernier, l’UA a exigé le transfert du pouvoir « aux autorités civiles » tchadiennes.
Dans la foulée, un Conseil Militaire de Transition (CMT), présidé par le fils du président défunt, le général Mahamat Idriss Déby, a été mis en place et a adopté une charte qui mentionne, qu’il dirigera le pays pendant 18 mois, afin d’organiser des élections pacifiques et inclusives pour l’élection d’un nouveau président.
Ce communiqué de l’organisation internationale fait suite à une réunion d’urgence jeudi 22 avril 2021. L’UA se dit très préoccupée par l’évolution de la situation tchadienne qui est désormais sous le joug du fils du défunt président. Elle a appelé à la restauration au plus vite d’un régime civil au Tchad.
L’Union Africaine a également invité les forces de sécurité tchadiennes « à respecter le mandat et l’ordre constitutionnel, à s’engager rapidement dans un processus de restauration de l’ordre constitutionnel et de transfert du pouvoir politique aux autorités civiles ». Elle souhaite aussi « un dialogue national inclusif ».
Dans son communiqué, l’UA demande à sa commission de « constituer rapidement une mission d’enquête de haut niveau » au Tchad. Par ailleurs, le Conseil Militaire de Transition a annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution du parlement. Il va assurer les affaires courantes pendant 18 mois.