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L’UNION AFRICAINE PREND POSITION SUR LA CRISE AU CAMEROUN

« Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer. », dixit le président Paul Biya lors de son discours de fin d’année 2018.

Bien qu’ayant lancé toutes ses forces pour remporter cette guerre, Paul Biya n’a pas réussi à vaincre les séparatistes anglophones. Bien au contraire,  la situation ne fait que s’aggraver avec des soldats décapités, des civils assassinés, des centaines de milliers de déplacés et de réfugiés, des villages incendiés, la CDC et la SNH parties en fumée, les écoles fermées.

Après le Parlement européen, les États-Unis, les hommes politiques, les chefs religieux qui ont demandé au régime camerounais d’engager un dialogue inclusif pour résoudre cette crise à laquelle s’ajoute l’arrestation de Maurice Kamto et ses alliés, l’Union Africaine demande à Paul Biya de s’engager effectivement dans la voie du dialogue.

Par la voix de son président, l’Union Africaine encourage » l’initiative du gouvernement et des parties prenantes au Cameroun de résoudre, par la voie du dialogue, la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays. »

C’est via un communiqué de l’institution basée à Addis-Abeba et présidée par le tchadien Moussa Faki Mahamat s’est exprimée. Le président de la Commission de l’UA  » encourage toutes les parties à s’engager sur cette voie, dans un esprit de compromis, en vue de parvenir à une solution politique et à mettre l’intérêt du Cameroun au dessus de toute autre considération « .

Il faudrait donc que Paul Biya accepte s’asseoir sur la table avec ceux qu’il qualifiait de  » terroristes, extrémistes  » et faire des concessions. En langage diplomatique, il devrait d’abord libérer ces prisonniers politiques et négocier la forme de l’Etat. Toutes les institutions internationales et les ONG sont désormais sur la même longueur d’onde. N’ayant pas gagné la guerre, Paul Biya doit négocier étant affaibli.

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