MACKY SALL DIT NON AUX VOLS D’AIR FRANCE VERS LE SÉNÉGAL
Le président sénégalais Macky Sall ne veut plus arborer le costume de sous- prefet français qui plie l’échine aux décisions de la France sans être consulté. Et il le fait savoir en ces temps où il est sur tous les fronts pour protéger son peuple contre le coronavirus qui fait des ravages dans les pays occidentaux.
Alors que la compagnie aérienne française Air France , à travers un communiqué de presse, a annoncé la reprise de ses vols commerciaux en direction de Dakar dès le 16 mai 2020, l’État du Sénégal, par le biais de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), a adressé le 14 mai, une lettre de mise en demeure à la direction régionale d’Air France Sénégal.
Selon certaines sources médiatiques, le ministère du Tourisme et des Transports aériens demande à Air France de « cesser immédiatement l’annonce de la reprise de vols au Sénégal, sans avoir une quelconque autorisation du gouvernement ». Il rappelle, à cet effet, que l’espace aérien du Sénégal demeure fermé aux vols commerciaux jusqu’au 31 mai 2020 et sa réouverture n’est pas encore décidé par les autorités sénégalaises.
Paris a suscité la colère noire du Président de la République du Sénégal. Macky Sall reproche à la compagnie aérienne française d’annoncer une reprise de ses opérations sur Dakar sans l’avoir informé au préalable, a-t-on appris dans les journaux sénégalais.
En effet, en Conseil des ministres, le président Sénégalais a tapé du poing sur la table après que la compagnie Air France a annoncé la reprise de ses vols à Dakar, le 16 juin 2020.
Une annonce qui passe très mal chez Macky Sall qui estime, toute proportion gardée, avoir été mis devant le fait accompli.
Selon certaines informations, le chef de l’État est d’autant irrité qu’il n’a pas été informé de cette décision par son Ministre des Transports aériens, Alioune Sarr.
Macky Sall a fustigé cette décision d’Air France, laquelle selon lui dénote de « l’attitude condescendante » de la France à l’égard des pays africains qu’elle considère toujours comme ses colonies.
