» MACRON EST BÊTE ET IDIOT », BOMBARDE UN ÉCONOMISTE FRANÇAIS
« Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant », est le titre de l’essai que vient de publier l’économiste Charles Gave en début novembre 2020, en faisant allusion au président français Emmanuel Macron. « La Bible est remplie de phrases mystérieuses comme celle que j’ai choisie comme titre pour cet article et il est d’usage de dire que ce genre de phrases peut avoir trois sens :
Littéral. Historiquement, les villes dont le roi était un enfant n’ont pas connu des sorts très enviables.
De bon sens : Quand la légitimité est incarnée par un enfant dont les « grands » autour de lui n’ont pas physiquement peur, la tentation est grande de s’en débarrasser, ce qui amène assez facilement à des guerres civiles. », explique l’essayiste et économiste français.
Intervenant sur Sud Radio en janvier 2020, Charles Gave n’avait pas pris les gants et avait lâché en direct : « Macron est fondamentalement bête. C’est un homme qui n’a aucune intelligence de la situation. C’est à dire qu’il est juste imbu de sa personne et persuadé qu’il est quelqu’un de tout à fait spécial. Le vrai problème de Macron, c’est qu’il est idiot. »
Pour analyser les raisons fondamentales de la grève du jeudi 5 décembre 2019, André Bercoff avait déjà reçu à Sud Radio Charles Gave, économiste et président de l’Institut des libertés.
Pour Charles Gave, la mobilisation du 5 décembre 2019 était « complètement différente » par rapport à celles déjà connues et auxquelles elle est comparée, comme celle de 1995. « Les Français ont une vieille histoire d’amour avec leur État et quelque part leur État est en train de tomber en déliquescence », explique l’économiste. « Les Français ne sont plus protégés », « la justice, c’est devenu une histoire de fous, ça ne marche plus », « la diplomatie, il n’y en a plus » : les fonctions dites régaliennes ne sont plus assurées ; quant à « l’enseignement, c’est devenu une fabrique de crétins ». « La France est en train d’être malade et malheureuse de l’incapacité de son État à se réformer ». Une réalité qui se remarque dans les finances publiques : « où que vous alliez, il n’y a plus un rond », souligne Charles Gave, alors que « la pression fiscale depuis dix ans a augmenté dans des proportions inimaginables ». De quoi se poser la question, comme le fait l’économiste, « mais qu’est-ce qu’ils foutent du fric ? ». Cette mobilisation est donc la manière qu’ont les gens de se demander « mais où va notre pognon ? »
Charles Gave rappelait que l’État pèsait avant le Covid-19, 56% du PIB et qu’il a été prouvé que plus l’État est gros, plus la corruption est élevée. « Ça veut dire qu’il y a en France une corruption inimaginable et qu’on tape sur les petites gens pour protéger les corrompus ».
« Il y a une insatisfaction par rapport à Emmanuel Macron », avait-il tranché. Et même si le chef d’État français garde la tête dans les sondages en France, sa politique étrangère est de plus en plus rejetée dans les pays musulmans où il a provoqué des soulèvements et aussi en Afrique où sa position et ses déclarations sur Alassane Ouattara et Alpha Condé sont ambiguës.