MADAME LE SOUS-PRÉFET SHÉRIF QUI GIFLE L’ENSEIGNANT
Chers collègues! Ce qui vient de se dérouler au Lycée bilingue d’Ayos risque être la goutte d’eau qui deborde le vase. Il y a quelques minutes, Madame le Sous prefet, ayant remarqué un élève en pantalon slimé, a décidé de le suivre dans sa salle de classe, pour déchirer ce dernier devant ses camarades. Le professeur s’etant opposé à cela a reçu une gifle qu’il n’a pas toléré devant ses élèves. Une bagarre générale s’en est suivie. A l’heure actuelle, le pauvre est enfermé à la brigade d’Ayos. Tous les élèves ont envahi la brigade, incontrôlables. Le préfet est en route. Pauvres enseignants que nous sommes!
La vérité est celle-ci: le sous- préfet est descendu au lycée avec son état major, dans le but de couper tous les pantalons slimés. Le proviseur, quoi qu’étant dans son bureau, n’a reçu l’information qu’après que le sous préfet soit déjà dans les salles de classe. Arrivée en terminale, elle trouve le prof entrain d’évaluer. Le prof lui demande d’attendre quelques minutes, le temps de ramasser les copies. Elle refuse et use de force pour entrer. Une bagarre générale s’en suit après que les élèves aient vu leur prof recevoir une gifle. Bilan: un élève blessé à la tête, un policier gravement molesté. L’enseignant est encore à garde à vue à la brigade.
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Je rappelle qu’une autorité doit être irréprochable vis à vis de la loi. Je rappelle que dans un pays normal, c’est la justice qui dit la loi. Et aucune autorité en est au dessus.
Hier on nous dit qu’une femme trompée serait à l’origine de destruction d’une maison par le feu. C’est à dire qu’elle fait justice elle même.
Aujourd’hui, c’est une autorité qui rentre dans l’enseigne d’un établissement scolaire, puis dans une classe dans laquelle il n ‘ y a aucun problème qui nécessite son autorité, finit par gifler une autre autorité devant ses élèves, ses faisant certainement justice là aussi.
Il y a quelques jours, c’est un policier qui tabassait un enseignant devant ses élèves, pour certainement ses faire justice aussi.
Dans le même sens, un jeune enfant de 14 ans a blessé mortellement son enseignant pour se faire aussi justice.
Et vous trouver des hommes et des femmes normalement constitués, qui supportent de tels comportements.
Je rappelle que les autorités doivent être irréprochables vis à vis de la loi.
Mais qu’est ce qui peut étonner encore lorsqu’on sait que dans ce pays, tout le monde piétine la justice. Elle même tristement corrompue comme le reste des institutions utilisées par certains comme du papier hygiénique.
René Nguene