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MAHAMAT IDRISS DÉBY TACLE LA FRANCE ET LES PUISSANCES OCCIDENTALES AU SAHEL

 

Après avoir été éjecté du Mali et terriblement mal mené par la population burkinabé et nigérienne, le Tchad emboîte le pas de la solidarité intra-africaine.

À l’occasion de la Journée du G5 Sahel, le 19 décembre, le président du Conseil militaire de Transition du Tchad par ailleurs président en exercice du G5 Sahel, le général Mahamat Idriss Deby Itno a déclaré  dans un message que « le Sahel ne doit nullement être le champ de positionnement pour les puissances aux visées tentaculaires » au nom de la lutte contre le terrorisme. Il a surtout expliqué que le Sahel « est d’abord et avant tout, aux Sahéliens », tout comme d’ailleurs, l’Afrique est aux Africains.

« Par conséquent, les amis du Sahel sont appelés à soutenir les États du Sahel et les forces de la coalition G5 Sahel et les aspirations légitimes des peuples du Sahel », a-t-il indiqué.

Le président tchadien a soutenu que les États du Sahel sont « engagés dans un combat difficile et de longue haleine » et comptent sur les contributions de toutes les couches de leurs populations mais aussi des nombreux amis du Sahel, « pour gagner cette lutte pour la préservation de la paix dans notre sous-région, en Afrique et dans le monde ».

C’est en février 2021 que le Tchad prenait pour la deuxième fois la présidence tournante du G5 Sahel.

Faisant le bilan de cette présidence, à quelque deux mois de la fin de son mandat, le président de la transition Tchadienne a affirmé que les résultats sont encourageants au vu des réalisations et des chantiers en cours, malgré la pandémie.

La région du Sahel ne doit pas être un espace de lutte d’influence entre les grandes puissances qui veulent régler leur compte sur le terrain africain au lieu d’aller le régler sur leur propre terrain, en continuant de garder la bannière de la lutte contre le terrorisme.

Il est clair que les règlements de compte entre les grandes puissances et les petits intérêts personnels coûtent la vie à un nombre incalculable de civils. Et il est clair qu’il faut que ça cesse.

Le terrorisme que les Occidentaux ont apporté au Sahel, en faisant sauter le verrou de la Libye de Kadhafi, en les mercenarisant en échange d’armement et de territoire dans le nord du Mali et dans la zone des trois frontières, pour les utiliser comme moyen de pression sur les gouvernements et dans les pays pour pousser à plus de déploiement militaire pour occuper littéralement les pays d’Afrique, n’a plus vraiment l’effet escompté. Le Niger demande des comptes à la France, le Burkina Faso mène également la vie dure à l’Élysée et le Mali a éjecté Paris. Le Sahel aux Sahéliens, l’Afrique aux Africains, telles sont les revendications du peuple africain depuis des décennies. La demande est légitime, et au plus les pays d’Afrique se liguent et au moins les occidentaux pourront bafouer les droits des Africains.

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