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MAITRE ÉRIC DUPOND-MORETTI DÉPOSE LA PLAINTE CONTRE L’ÉTAT DU CAMEROUN À GENÈVE

L’avocat français Éric Dupond-Moretti du cabinet des avocats associés Dupond-Moretti & Vey  surnommé « Acquitator » pour ses nombreuses victoires dans les prétoires ,  était l’invité   sur le plateau du « Rendez-Vous » de jeudi à 20h10 à Paris . À travers un abécédaire des mots qui comptent ou ont compté dans sa vie, il est revenu  sur son parcours, a donné sa vision de la justice et de la société contemporaine, en fustigeant les États comme le Cameroun,  où la justice n’est pas indépendante.

Bien avant cet important rendez-vous, l’avocat français s’est rendu dans la matinée à Genève pour déposer la plainte contre l’Etat camerounais pour  » séquestration du président du MRC Maurice Kamto et ses lieutenants ». La plainte ayant été reçue, le groupe de travail va bientôt solliciter le régime Biya pour répondre dans un délai maximal de 60 jours. Faites entrer les accusés  pour que le spectacle commence!

Dans une interview accordée à France 24, « Acquitator » avec son vocabulaire haut, avait annoncé son intention de préparer la défense de Maurice Kamto et de la centaine d’opposants incarcérés, auprès des instances internationales. «J’ai été contacté par la famille et par tous les amis de monsieur Kamto, qui sont détenus de manière arbitraire, scandaleuse et sans titre, dans une justice qu’Amnesty international stigmatise et fustige régulièrement», avait-il confié. Le gouvernement camerounais s’est entêté à ouvrir le parapluie des faux procès à huis clos, croyant désamorcer la tempête judiciaire qui était entrain de se lever.

En conférence de presse, maître Éric Dupond-Moretti  avait  répété : «ces arrestation sont une violation des droits de l’Homme, et Genève est un garant du temple sacré des droits internationaux(… )Martin Luther King dépasse les USA. Mandela dépasse l’Afrique du Sud. Kamto dépasse le Cameroun».

Ne faisant aucunément  confiance à la justice camerounaise dont il connaît parfaitement sous la tutelle de l’exécutif, l’avocat français était rentré en promettant  traîner le régime Biya   devant les juridictions internationales: « Le Cameroun n’est pas isolé dans le monde, il a ratifié la convention sur les droits civils et politiques». L’orage vient de commencer . Et ça ira à la vitesse d’un mirage.

Entretemps, embourbé jusqu’aux chevilles au Tribunal militaire, réfrigéré au Tribunal de Grande Instance, le régime est bloqué et se casse le nez dans une flopée d’échecs judiciaires au Cameroun.  » Acquitator « , habitué à arpenter son terrain de chasse de la justice internationale, a déjà affûté ses armes pour cuisiner le régime Biya dans la casserole à Genève.

À la prison princincipale de Yaoundé, le régime multiplie des pratiques infâmes pour traîner Maurice Kamto et ses lieutenants dans la boue. Mercredi en pleine nuit, le président du MRC Maurice Kamto  et ses co-détenus  Albert Ndzongang, Christian Penda Ekoka , Paul Éric Kingue, Fogué, Valsero , ont été sortis des deux cellules qu’ils occupent. Huit gardiens de prison ont fouillé leurs sous-vêtements, balancé tous leurs effets par terre, prétextant rechercher des armes et des téléphones.

C’est la troisième fois que la même scène se produit. Jamais depuis cinq ans, les gardiens n’avaient fouillé les prisonniers cul par-dessus tête , comme de dangereux terroristes . Même leurs familles ou épouses sont fouillées jusqu’aux seins. Pendant ce temps, de l’autre côté, ce sont les gardiens de prison qui s’occupent à recharger les téléphones de Jean Marie Antangana Mebara , Antangana Kouna, Edgar Alain Mebe Ngo’o , se mettent jour et nuit au service de ce petit monde de l’opulence ayant braqué les caisses de l’Etat.

Maurice Kamto et ses lieutenants ne sont pas encore condamnés. Ils ne sont que des prévenus, c’est-à-dire des présumés innocents. Ils ont droit à la présence physique de leur épouse et aux moyens de communication comme l’exigent les conventions internationales . Hélas ! Mille fois hélas, les barbares méprisent les conventions internationales jusqu’au moment où les sanctions commencent à tomber.

J. RÉMY NGONO

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