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MAÎTRE ÉRIC DUPONT-MORETTI DONNE DÉJÀ DES INSOMNIES AU RÉGIME BIYA

L’événement au Cameroun ce samedi est la conférence retransmise en Facebook  live avec le collectif des avocats de Maurice Kamto , Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Paul Éric Kingue, Gaston Serval Abe dit Valsero, Alain Fogue, Michèle Ndoki,Célestin Djamen et tous les prisonniers politiques qui sont embastillés par le régime. Invité spécial et guest star, l’avocat français Éric Dupont-Moretti du cabinet  des avocats associés Dupond-Moretti & Vey.

Dans une interview accordée à France 24, le célèbre avocat français  avait annoncé son intention de préparer la défense de Maurice Kamto et de la centaine d’opposants incarcérés, auprès des instances internationales. «J’ai été contacté par la famille et par tous les amis de monsieur Kamto, qui sont détenus de manière arbitraire, scandaleuse et sans titre, dans une justice qu’Amnesty international stigmatise et fustige régulièrement», avait-il confié.

En conférence de presse, il a répété  : «ces arrestation sont une violation des droits de l’Homme, et Genève est un garant du temple sacré des droits internationaux(… )Martin Luther King dépasse les USA. Mandela dépasse l’Afrique du Sud. Kamto dépasse le Cameroun».

Me Moretti n’entend pas faire confiance à la justice camerounaise dont il connaît parfaitement sous la tutelle de l’exécutif. Pour celà, il annonce qu’il va traîner les autorités camerounaises devant les juridictions internationales.  « Le Cameroun n’est pas isolé dans le monde, il a ratifié la convention sur les droits civils et politiques», a-t-il lancé.

C’est le sauve-qui-peut du côté du régime où on se rejette les responsabilités de l’arrestation de Maurice Kamto. Le Délégué général à la sûreté nationale Mbarga Nguele accuse le Secrétaire général à présidence Ferdinand Ngoh Ngoh d’avoir tout organisé. Ce dernier réplique que c’est le DGSN qui a envoyé le commissaire Essogo au domicile d’Albert Ndzongang arrêter Maurice Kamto et ses lieutenants alors qu’ils n’avaient qu’un mandat de perquisition. Le commissaire Essogo a déjà été vite envoyé en retraite.

Des arrestations aux heures non autorisées à la détention administrative ordonnée par le préfet du Mfoundi qui n’a pas qualité, tout a été bâclé. Des éléments qui seront exploités comme du pain béni par maître Éric Dupont-Moretti pour clouer l’Etat camerounais à Genève.

J. RÉMY NGONO

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