MAMADOU MOTA PLEURE LE JEUNE COLLÉGIEN TUÉ AU STADE PAUL BIYA
Mon rêve s’est éteint !
Alors que les chaussures volaient au-dessus de ma tête,
Quand mon souffle pressé, se séparait de mon corps physique, j’ai pensé à maman.
Maman où es tu criais je !
La voix lointaine, le visage radieux assombrit peu à peu.
L’odeur de la poussiere se mele a celle de mon etre,
Mon corps chaud se refroidit et je devins inerte. La paleur de la mort se saisit de moi, m’envolant comme un ange,
je vis le pangolin sans écailles.
Je vis d’autres âmes voltiger
et s’évanouir dans la clameur effroyable de l’indifférence
Du haut, j’entends la clameur dune foule,
Jetant un coup d’oeil à la maison , Maman est inconsolable.
Où vas tu dit telle la voix tremblante?
Ton ménage tu le laisses à qui?
Papa t’attend pour ton devoir,
Tes copains sur leur page Facebook,
Multiplient les rip, et sont dévastés.
Maman, je ne peux te répondre,
Ce qui est vrai, je t’ai quitté à tout jamais!
Ma joie et mon amour pour mon équipe ont emporté mon souffle.
Je te suivrai du haut , j’ecouterai ta voix tremblante du haut.
Chers copains, je vous laisse ma page Facebook,
Mon anniversaire , vous sera notifié chaque année,
Souvenir éternel,
Nous taperons dans le ballon
Sous les ailes du temps
À lombre du grand nuage
Qui annonce cette pluie attendue
Qui arrose la terre désaltérée.
La rivière de vos pleurs,
verront germer dans le coeur des hommes , l’empathie
De la terre arrosée de vie , germera le souffle de vie.
Du jeu naîtra le sérieux et le durable. L’amour , la paix et la réciprocité
Je vole,
Je fuis ce monde ,
Pour l’ombre éternelle ,
Vers l’horizon commun et insaisissable
Vers la demeure éternelle .
Mamadou Mota