MAURICE KAMTO ENGAGE UN BRAS DE FER CONTRE PAUL BIYA
C’est un Maurice Kamto au visage froissé, traduisant de la colère, mais déterminé qui est apparu devant les femmes du MRC ce jour au siège de son parti à Odza à Yaoundé ce mercredi.
Une sortie qui intervient au lendemain de l’interdiction par un sous préfet du meeting de son parti à Ebolowa le 1 er novembre alors que le même sous préfet avait déjà donné une autorisation.
Au cours de cette rencontre, il a indiqué qu’il tiendra ses meetings prévus dans le cadre de sa tournée nationale. Celui du 2 novembre à Yaoundé et du 9 novembre à Douala.
En bon juriste, d’ailleurs considéré comme le plus grand spécialiste africain du droit international, il a fait savoir qu’un meeting n’est pas une marche et qu’il est du devoir des forces de sécurité d’encadrer un lieu précis où un meeting doit se tenir. Sur ce point il a clairement signifié qu’il ne reculera point. Arguant que le Cameroun est arrivé à un moment de son histoire où on ne peut plus continuer avec la politique politicienne lorsque les deux régions anglophones sont décimées par une guerre et l’extrême Nord est également en crise.
S’agissant du problème anglophone, le président élu a fait savoir que lorsqu’il prendra les règnes du pouvoir il a entre 3 et 6 mois pour résoudre la crise anglophone car il ne s’agit pas d’un jeu.
Après avoir réitéré que la première étape dans une démarche de résolution du problème anglophone est la libération de tous les prisonniers politiques y compris ceux déjà condamnés à perpétuité, il a lancé: “ On ne peut pas régler une question politique par une réponse juridique parce que la crise anglophone n’est pas un question juridique mais un problème politique”.
Rien n’est fini tant que ce n’est pas fini.
BORIS BERTOLT