MAURICE KAMTO ET SES ALLIÉS ANNONCENT DES MANIFESTATIONS NON STOP
Bien que séquestré et fort des multiples soutiens des partis politiques, de la société civile et de la communauté internationale, Maurice Kamto continue le bras de fer avec le régime de Yaoundé. L’opposant numéro un de Paul Biya annonce d’autres manifestations.
Dans un communiqué publié mercredi 30 septembre 2020, la Coalition citoyenne du Cameroun (Coacic), le Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna), le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et les autres partis politiques annoncent pour le mardi 6 octobre 2020, la prochaine marche pacifique sur l’ensemble du territoire national.
Le communiqué annonce que tous les mardis, il y aura des marches sur l’étendue du territoire camerounais, jusqu’à ce que le gouvernement camerounais se prononce sur les revendications. Le Mrc et ses alliés s’oppose à l’organisation des élections régionales sans la pacification des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun tant que la guerre y prévaut.
La coalition politique demande aussi la mise sur pied d’un système électoral consensuel. La première marche a eu lieu le mardi 22 septembre 2020, dans plusieurs villes du Cameroun. Sur le coup, plusieurs militants du Mrc sont encore en détention. Maurice Kamto qui n’a pas pris part à cette marche est en résidence surveillée à Yaoundé. Son porte-parole Olivier Bibou Nissack et le professeur Fougue, sont toujours détenus.
Mis sous pression par la communauté internationale et l’avocat canadien Robert Amsterdam, le régime Biya qui promettait l’enfer et la prison à tous les manifestants qui braveraient la loi, est entrain de céder.
Plusieurs personnes, notamment des militants du MRC arrêtés, lors des manifestations du 22 septembre dernier respirent l’air de la liberté. Elles ont été libérées tard dans la nuit du mardi 29 septembre 2020 après avoir passé plusieurs jours au commissariat central Nº1 de Yaoundé. Une quinzaine de personnes s’y trouvent encore en détention, apprend-on.
Ces personnes ont été interpellées à la suite des opérations de maintien de l’ordre lancées pour barrer la route au projet « insurrectionnel » de Maurice Kamto. C’est du moins le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi dans un communiqué signé le 25 septembre 2020.
« Certaine des personnes arrêtées dont l’implication dans le projet insurrectionnel du MRC a été jugée dérisoire ont été relâchées. D’autres le seront, le cas échéant, au fur et à mesure de l’évolution de l’enquête judiciaire en cours. »Indiquait-il.
Le porte-parole du gouvernement ajoutait : « Certains meneurs et organisateurs de cette aventure insurrectionnelle ont également été arrêtés et répondent de leurs actes devant la justice. D’autres sont activement recherchés par les services de sécurité aux mêmes fins. »