MAURICE KAMTO FAIT DE GRAVES ACCUSATIONS CONTRE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU
Depuis la prison principale de Yaoundé où il est incarcéré avec d’autres leaders de la coalition de l’opposition, Maurice Kamto a chargé la vice-présidente de son parti signifier au Premier ministre Joseph Dion Ngute,que son parti MRC ne prend pas part au grand dialogue national organisé par Paul Biya dont il continue de contester la victoire lors de la dernière élection présidentielle.
Dans un courrier adressé à l’ONU, le président du MRC dénonce l’attitude du secrétaire général de l’institution dont il accuse soutenir le régime de Yaoundé face à la tragédie de la crise anglophone qui a déjà fait plus de 2500 morts, et plus de 50 000 réfugiés.
« Une attitude à la fois étrange et choquante de la part d’une personne qui a été par le passé haut-commissaire des nations unies pour les réfugiés », peut-on lire dans le courrier signé par Maurice Kamto et certains de ses co-détenus.
Le leader du parti de l’opposition qui est arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle, fustige également le silence du Sg de l’ONU face à la persécution dont il fait l’objet les civils au Cameroun, à savoir les poursuites judiciaires devant les tribunaux militaires, avec à la clé le risque de peine de mort, ce, malgré le fait qu’il existe une convention internationale interdisant la poursuite de civils devant les juridictions militaires.
Maurice Kamto et ses alliés se disent stupéfaits par le soutien apporté par Antonio Gutteres au grand dialogue national (GDN) qui s’est ouvert à Yaoundé sans remplir les conditions pour un processus consensuel. Ils sont étonnés de la rapidité avec laquelle Antonio Guterres a félicité Paul Biya après la convocation du grand dialogue national, alors que l’ONU a une expérience avérée en la matière.
Dans leur correspondance du 24 septembre, Maurice Kamto et son allié politique, Christian Penda Ekoka, tous écroués à la prison principale de Kondengui, dans le cadre des revendications post-électorales, expriment la « perte de confiance » en Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, en tant qu’un intermédiaire honnête dans la crise au Cameroun.
« Nous sommes très septique quant à votre rôle d’intermédiaire honnête et facilitateur neutre dans la résolution de la crise multiforme du Cameroun, comme on pouvait s’y attendre de la part du secrétaire général de l’ONU », écrivent-ils.