MAURICE KAMTO FATIGUE DÉJÀ LES POLICIERS ET GENDARMES
Pour la première fois depuis près de deux mois, les forces de maintien de l’ordre étaient moins présentes ces jours au quartier Santa Barbara de Yaoundé.
Au Cameroun, le pouvoir a allégé le dispositif policier en place depuis le 19 septembre dernier autour du domicile de Maurice Kamto. L’information est de radio Equinoxe qui cite Me Hippolyte Meli. C’est l’un des avocats du président natuonal du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Pour la première fois depuis près de deux mois, les forces de maintien de l’ordre étaient moins présentes ces jours au quartier Santa Barbara de Yaoundé. Mais cette situation ne signifie pas que les policiers qui bouclent le domicile du principal opposant au régime Biya sont partis. Les véhicules de la police et de la gendarmerie sont toujours présents.
Le lundi 09 novembre 2020, à l’occasion de la présentation du rapport d’étape des activités relatives aux marches pacifiques du 22 septembre dernier, le collectif Me Sylvain Souop a regretté qu’il n’ait pas d’évolution concernant le statut de Maurice Kamto. Il reste en résidence surveillée de faite.
L’homme politique est assigné à résidence depuis le 19 septembre dernier sans notification légale. Son domicile est encerclé par des hommes en tenue. Personne n’entre, personne ne sort. Un fait vivement décrié par ses avocats.
Privé de liberté depuis bientôt deux mois
En octobre dernier, le Tribunal de première instance centre administratif de Yaoundé a rejeté la demande de remise en liberté formulée par les avocats de Maurice Kamto. Une demande rejetée pour absence d’extrême urgence.
« Je suis assigné à résidence surveillée de fait. On peut aussi parler de séquestration. Je ne sais pas quel est mon statut à l’heure actuelle pour vous dire la vérité : est-ce que ma maison est devenue un nouveau lieu de détention, une sorte de prison ? Je n’en sais strictement rien », assurait-il l’opposant dans un média français.
Selon Me Hippolyte Meli, Maurice Kamto est victime d’une injustice : « Mon client, le professeur Maurice Kamto, en plus de ce qu’il subit et porte des menaces sérieuses à son droit à la vie, fait aujourd’hui l’objet du déni de justice. Je pense pouvoir prendre des autorisations nécessaires lorsque je vais rendre compte à ce que des recours de droit soient exercés contre cette décision ».
Source: Actu Cameroun