MAURICE KAMTO N’EST PAS LE COMMANDANT DES BRIGADES DE LA DIASPORA

Quand on lit en filigrane, le dossier d’accusation contre Maurice Kamto, et ses co-détenus , on s’aperçoit que l’un des reproches qui est porté à son actif , est non seulement le saccage des ambassades , mais aussi celui franchement ridicule et presqu’enfantin, de n’avoir pas empêché les activistes de la BAS, de conduire des actes de boycott contre des artistes sardinards, ou présumés tels .

C’est là franchement,que l’on s’aperçoit de la méconnaissance réelle, dont fait preuve cette kleptocratie de type mafieux aux abois , quant au rejet massif , dont elle fait l’objet de la part de l’immense majorité des camerounais . Le dictateur camerounais, issu du moule des hauts fonctionnaires de l’école coloniale , jauge les activistes sur l’unique prisme d’appartenance tribale ou ethnique. Un peu à l’image de ce qui se faisait sous la coloniale . Or, le Cameroun de 2019, est à des années de lumière du Cameroun de 1962, époque depuis laquelle, de retour d’études de France ,il demeura comme haut-fonctionnaire subalterne , reclus dans les anti-chambres du pouvoir , jusqu’à ce jour de novembre 1982 où il sortit de l’ombre par une de ces alchimies mystérieuses dont seule la providence détient le secret , pour enfin jouer les premiers rôles.

N’ayant jamais de tout son séjour estudiantin en métropole comme on disait à l’époque, été ni activiste , ni militant de base et à fortiori stratège politique, le dictateur camerounais ignore que Maurice Kamto, qui n’a aucune espèce de prise directe sur les activistes de la diaspora, même s’il en exprimait le souhait , ne pourrait faire entendre raison aux innombrables camerounais, d’opinions et de tendances diverses .

Tous les activistes camerounais, acteurs du changement, ne sont majoritaires pas de stricte obédience du MRC de Maurice Kamto, dont le combat a servi de catalyseur, et d’étincelle qui a fait partir l’incendie .

Nous autres au Front Patriotique Camerounais ( FPC) , si nous reconnaissons volontiers partager , ce qu’il est bien convenu d’appeler une convergence de luttes , nous nous sommes dès le début , opposés à toute participation à la moindre mascarade d’élections au Cameroun. Le dictateur ayant tout verrouillé, en dotant le pays d’institutions fantoches visiblement destinées, à donner à cette dictature infréquentable, un vernis de respectabilité à travers les apparences trompeuses d’une démocratie . Nous sommes en réalité, en face d’une démocrature !

Pour toutes ces raisons , le Front Patriotique Camerounais, appelle à une alternance politique au moyen de la force armée. Montesquieu disait , qu’il n’y a que la force pour arrêter une autre force . Paul Biya se maintient au pouvoir indûment, en usant de la force armée, et grâce à l’argent du contribuable camerounais , dont il se sert à des fins personnelles .

Il faut donc lui opposer une autre force , au moins équivalente à celle dont il use pour museler , intimider , brimer et maltraiter les camerounais dont il est pourtant supposé être le protecteur. Il ya très longtemps, que ce tyran a cessé d’être le président de tous les camerounais, du fait de la dérive clanique et totalitaire , qui en font aujourd’hui un chef de mafia .

Charles Pasqua , ancien homme d’affaires, inspirateur de la French -connection et honorable correspond de la CIA à ses heures , recyclé en politique après le SAC ( Service d’action civique ) , deux fois ministre de l’intérieur lors des deux premières cohabitations ( 1986-1988, et 1993-1995), respectivement entre Mitterrand/ Chirac , et Mitterrand/ Balladur, était un visiteur assidu du dictateur camerounais. C’est sous son influence , que le tyran qui n’est pas connu pour ses stratégies politiques, a commis la lourde bourde de se ranger imprudemment du côté de Balladur en 1994, au plus fort de la rivalité qui tourna en guerre fratricide avec Jacques Chirac.

C’est aussi sous l’influence de l’encombrant Charles Pasqua , Corse d’origine , que les jeux de hasards comme le PMUC , et les machines à sous de la mafia corse , vont innonder le Cameroun après le Gabon , où il est vrai , les natifs de l’île de Beauté étaient dans tous les domaines . Bongo ne proclamait-il pas être un Batéké / Corse, et que Pasqua était lui , un Corse / Batéké?

Quoiqu’il en soit , le seul conseil que Paul Biya semble retenu en héritage de Charles Pasqua décédé en 2015 à l’âge de 88 ans , semble être le suivant : “ Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. “

Et c’est exactement, ce que le président camerounais essaie de faire avec le Pr Maurice Kamto. D’une affaire de différend électoral, on se retrouve en face d’un tribunal militaire à parler d’une possible condamnation à de la peine de mort , pour faits de trahison et de complot contre la sûreté de l’État .

Est-ce trahir le Cameroun, que d’exercer librement son droit et devoir civique , consistant à dire si l’on est pour ou contre ? Est -ce attenter à la sûreté de l’État , que d’exiger le recomptage de voix, pour s’assurer que le mandat des camerounais à les gouverner , est bien confié à la personne pour laquelle ils ont exprimé ce choix ?

Allons -donc ! La ficelle est trop grosse . Maurice Kamto n’a strictement rien à voir avec les activistes de la BAS et leurs agissements, et encore moins avec le Front Patriotique Camerounais qui prône ouvertement et publiquement la lutte armée, et dont nous doutons fort qu’il puisse même en connaître l’existence , à fortiori le projet . Comme dirait l’autre , qu’ils viennent nous chercher !

Et arrêtez d’envoyer vos émissaires , pour nous proposer de l’argent! Tout le monde ne mange pas de ce pain ! Que pourrais-je m’offrir en plus avec des prébendes de la mafia RDPC, que je ne puis-je déjà m’offrir par mes propres moyens ? Nous souhaitons l’avènement d’un Cameroun, où chaque camerounais pourra librement accomplir son destin , sans être entravé , intimidé , brimé ou détroussé.

Jean-Pierre Du Pont