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MAURICE KAMTO REPART À L’ASSAUT CONTRE LE HOLD UP ÉLECTORAL

Près de huit mois de prison n’ont pas réfrigéré sa détermination. Maurice Kamto, à peine libéré, annonce recommencer ce pourquoi il a été arrêté et jeté à la prison principale de Yaoundé avec ses alliés : défier et contester la victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre 2018.

Dans un communiqué daté du 05 octobre, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) déclare  que sa main-tendue pour solder le passif de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 « n’a essuyé que quolibets et mépris». Le professeur  Maurice Kamto constate que le grand dialogue national n’a pas abordé « l’épineuse question de la crise post-électorale ». Bien plus, les sujets choisis par le régime en place de façon unilatérale et conduits par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, n’ont accordé aucune attention, « ne serait-ce qu’à la question cruciale de la réforme consensuelle du système électoral avant toutes nouvelles élections, question sur laquelle s’accordent tous les acteurs politiques de notre pays, y compris Elecam ».

Et boum! Maurice Kamto parle à nouveau du hold-up électoral : « Force est donc de constater que le Hold-up électoral se poursuit et entend se poursuivre. Aussi sommes-nous dans l’obligation de maintenir et d’accentuer la résistance nationale, dans les formes et les modalités qui seront communiquées ultérieurement ».

En clair, le président du MRC est prêt à relancer les marches qui sont redoutées et interdites par les autorités camerounaises. Maurice Kamto demande  aux militants et sympathisants de son parti, « ainsi qu’à tous les Camerounais soucieux de l’avenir de notre pays, de rester mobilisés ».

Après sa sortie de prison, certains médias ont tôt fait de révéler que Maurice Kamto avait signé un deal avec Paul Biya à travers des émissaires, pour bénéficier de la liberté à condition de reconnaître la victoire de son rival, et renoncer aux marches de contestation. Il n’en est pas question. Le leader de l’opposition pense plutôt que l’arrêt des poursuites contre lui, ses alliés le 05 octobre, nécessite un vrai dialogue sur des crises multiformes qui qui affectent le Cameroun, « pour autant que le pouvoir en place ne s’enferme pas dans son indifférence habituelle ».

Néanmoins, Maurice Kamto salue les propositions du roi des Bamoun, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya lors du Grand dialogue national: «Les propositions faites par le Sultan Mbombo Njoya nous paraissent empruntes de sagesse. De bon sens parce qu’elles permettent de jeter les bases d’une République nouvelle aux fondations démocratiques mieux assurées».

La décision du Pr. Kamto de poursuivre la contestation du hold-up électoral s’inscrit dans sa première déclaration devant ses sympathisants à qui il avait promis ne jamais les trahir. Plus de doute, il reste droit dans ses bottes :  « Maintenant s’ouvre un nouveau chapitre de notre lutte. Le grand chantier de la lutte politique (…) pour un système électoral fiable ».

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