MAURICE KAMTO SÉQUESTRÉ DANS UN HÔTEL, ALBERT NDZONGANG DONNE LES NOUVELLES
Je reviens de l’hôtel La vallée des princes où se trouve actuellement le Président Élu Maurice Kamto. Comme vous le savez déjà, cet hôtel a été encerclé de bonne heure par une escouade de police qui a interdit tout mouvement d’entrée ou de sortie au sein de l’hôtel.
Alors que j’allais dire bonjour au Président, j’ai moi-même été interdit d’accéder à l’immeuble par un commissaire. Ce dernier m’a fait comprendre que Maurice Kamto était désormais persona non gratta à Douala. Il m’a dit qu’il ne pouvait me laisser entrer que si je devais lui donner la garantie de ressortir immédiatement avec Président élu , pour l’emmener hors de Douala sous escorte militaire jusqu’à la destination que j’aurais choisie. Ce commissaire a rajouté que Maurice Kamto ne pouvait pas tenir sa séance de dédicace prévue ce jour car, déjà, l’espace dédié à cette cérémonie a été pris d’assaut par ses collègues.
J’ai proposé à ces derniers d’entrer dans l’hôtel pour lui signifier qu’il était prier de quitter la ville . Il m’a été répondu que personne d’eux n’irait vers lui . Les droits du Président Kamto, comme ils l’ont toujours fait, sont ainsi violés . Dans ces conditions, je leur ai dit d’attendre simplement et patiemment que vienne son heure de quitter l’hôtel.
De toutes les façons, Maurice Kamto que j’ai eu au téléphone est serein, et paré comme d’habitude à assumer toutes les éventualités qui s’offriront à lui. Comme toujours, le mystérieux donneur d’ordre opère à visage couvert et refuse d’assumer ses actes devant l’histoire. Les militants et tous les acteurs du changement dans la paix, doivent se réjouir de cette peur qui, chaque jour, change de camp.
Fait quoi fait quoi le soleil de la liberté éclairera bientôt notre beau pays. Si le régime Biya avait déboursé autant d’énergie à construire le Pays ces 39 ans, qu’il le fait depuis quelques années dans une vaine tentative de bâillonnement d’un homme résolument attaché à la bonne cause, cet homme là, Maurice Kamto, ne serait même pas entré en politique. C’est laid d’être à la fois médiocre et arrogant».