NGOH NGOH EN TÊTE DES VRAIS SABOTEURS DE LA CAN
L’ordre de Maurice Kamto
*« NE SABOTEZ PAS LA CAN ! »*
_de Wilfried EKANGA_
Ne vous y trompez pas. Maurice Kamto ne vous demande pas de vous taire et de cesser de dénoncer les injustices, juste parce que 22 millionnaires courent derrière un morceau de cuir. Et surtout pas en sachant que ce régime hypocrite mise précisément sur cette compétition pour masquer ses singeries éternelles et faire croire aux délégations étrangères que tout va pour le mieux au Cameroun. Que celui qui a pensé qu’on lui demandait de chanter désormais « Ayop » comme les illuminés biyayistes se rassure tout de suite !
La communication est un art, et la communication politique encore plus. Vous vous êtes juste laissés piéger par le Gang de Malfrats de Yaoundé qui a fait croire aux Camerounais que les ennemis de la nation, c’étaient ceux qui dénonçaient le glissement et le braquage à ciel ouvert de 3000 milliards (qui plus est pour des infrastructures à jamais inachevées). Pourtant, si on fustigeait tout cela – et si on le fait toujours -, c’est justement parce que nous avons toujours voulu que la CAN se tienne comme prévu, et dans les conditions les plus idoines.
Souvenez-vous qu’en 2018 déjà, nous fûmes traités de « pyromanes locaux » par la bande à Zogo, parce qu’on pointait du doigt le retard dans la livraison des chantiers… Or la suite nous a donné raison.
Mais comme à votre tour vous vous êtes laissés entraîner et enturbaner par ce type d’accusations absurdes et insipides, vous avez inconsciemment adhéré à l’équation idiote « Dénoncer les injustices = détester son pays ». Et lorsque le leader de la Renaissance vous dit : « N’agissez pas contre la CAN », vos oreilles entendent : « Oubliez Alain Fogue, Salomon Beas, Mispa Awasum et Bibou Nissack dans les prisons ». Vous êtes tombés pieds et poings liés dans le piège du transfert de culpabilité, dans lequel excellent toutes les dictatures, et où on vous persuade que faire le bien, c’est mal.
Dans mon article du 3 janvier, je m’étais même référé à un passage biblique que Paul Biya, fils de catéchiste, devrait pourtant bien connaître.: un jour, Jesus a demandé aux Pharisiens qui reprochaient à ses disciples de travailler un jour de Sabbat, si l’un d’eux était capable d’abandonner une de ses brebis au cas où elle venait à tomber dans un trou ce jour-là. Il en est de même ici. La CAN ne sera jamais un prétexte pour « enterrer les querelles familiales » comme le préconisent les biyayistes, alors que dans le meme temps, sans la moindre compassion humaine, ils viennent d’infliger 7 ans de prison à des gens qui n’ont fait de mal à personne.
Pendant que eux, leurs enfants et leurs amis Malfrats, assisteront à cette CAN aux premières loges.
Quand on veut l’apaisement, on amorce soi-même quelques pas en ce sens (par exemple en libérant les prisonniers politiques). On ne crée pas encore plus de tensions comme ils viennent de le faire, dans un cynisme des plus vils. Et penser qu’on va fermer les yeux sur le mépris de la vie humaine parce qu’il y a du foot dans l’air, c’est tomber dans le piège des Romains de l’Antiquité, où l’on disait « Panem et Circenses » (en latin : « du pain et du cirque ») et où l’on offrait des spectacles populaires pour distraire et rendormir le peuple, chaque fois qu’il commençait à se réveiller.
L’idéologie du MRC n’a jamais été de succomber au pain et aux jeux (…et à la sardine.)
« Ne sabotez pas la CAN » signifie « n’arrachez pas les drapeaux, ne brûlez pas les stades et n’insultez pas les étrangers qui viendront chez nous ». Mais en parallèle, si – comme moi – vous estimez que ça aurait été encore meilleur si deux de nos dix régions n’étaient pas actuellement en guerre civile, alors continuez de revendiquer… que dis-je, d’exiger la cessation de la guerre au NOSO. Car pendant que vous serez à Yaoundé en train de vider votre bière (ou à Limbé avec gardes du corps), des milliers de vos compatriotes – femmes enceintes y compris – passeront le mois dans la jungle à fuir les balles.
Le combat pour l’Etat de droit ne dépend d’aucun temps ni d’aucun lieu. Faites ce qui vous semble juste dans l’optique de la construction d’un avenir plus pur pour nos enfants. Et surtout, rassurez-vous : vous n’avez pas besoin de saboter quoique ce soit. La mauvaise préparation de ce régime médiocre les fera se saboter eux-mêmes. Ce sont nos visiteurs qui seront surpris ce mois-ci en découvrant là où ils ont atterri !
EN BREF :
Une dernière fois donc : les biyayistes n’aiment pas le Cameroun plus que nous ; ils sont juste victimes d’un projet de HAUTE SORCELLERIE où on leur a mis dans la tête qu’être patriote, c’est voir des criminels en costume piller la fortune publique sans jamais oser ouvrir la bouche pour les dénoncer, de peur de se retrouver au tribunal militaire, dans ce pays où la justice fonctionne sur le copinage et les règlements de compte parrainés par Ngoh Ngoh. Les vrais patriotes au contraire, c’est nous. Car nous ne perdons jamais le sens des priorités.
Et surtout, nous ne cédons pas à la diversion, et nous ne donnons pas aux jeux plus d’importance que ce qu’ils méritent. Car le football quoiqu’il advienne, demeure un jeu ; la dignité humaine par contre, n’en est pas un !
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
( Si tu penses que porter plainte contre l’homme qui a violé ta femme pendant la CAN c’est saboter ton foyer, alors tu peux penser qu’on t’a demandé de regarder en silence la bêtise des tribunaux militaires aux ordres du malfrat à la « Punk » )