France Politique

NICOLAS SARKOZY DE NOUVEAU DEVANT LA BARRE

Accusé et condamnés pour avoir bénéficié de financement illégal lors de sa campagne présidentielle perdue en 2012, l’ex-président Nicolas Sarkozy sera jugé en appel dans le dossier dit « Bygmalion » à partir du 8 novembre 2023. Un procès qui devrait durer un mois à raison de trois demi-journées par semaine, les mercredis et jeudis après-midi et le vendredi matin, selon la cour d’appel de Paris.

En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait déclaré Nicolas Sarkozy coupable de financement illégal de sa campagne de 2012, une peine supérieure aux réquisitions du parquet qui avait proposé un an dont six mois avec sursis. Le tribunal avait demandé à ce que la peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique.

 

Dans son jugement, le tribunal avait estimé que l’ancien locataire de l’Élysée (2007-2012) avait « poursuivi l’organisation de meetings » électoraux, demandant « un meeting par jour », alors même qu’il « avait été averti par écrit » du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif. L’ex-chef de l’État « connaissait le montant légal du plafond » des dépenses autorisées. « Il a volontairement omis d’exercer un quelconque contrôle sur les dépenses engagées », avait estimé le tribunal.

Les dépenses de campagne s’étaient élevées à un total de 42,8 millions d’euros, près du double du plafond légal à l’époque. Pendant la campagne pour sa réélection en 2012, Nicolas Sarkozy a été un « candidat désinvolte », et a laissé filer les dépenses sans s’en préoccuper, lui qui demandait des « shows à l’américaine », avait soutenu le parquet dans son réquisitoire. Un montage illégal entre le parti de la majorité d’alors, l’UMP – que Nicolas Sarkozy rebaptisera Les Républicains (LR) par la suite – et la société organisatrice de meetings Bygmalion, aurait couvert cette campagne somptuaire.

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