OLIVIER BIBOU NISSACK TRANSFÉRÉ AU SED
Arrêté dans son domicile le 22 septembre sans avoir participé aux manifestations, Bibou Nissack a déjà passé 48 heures de garde à vue dans une cellule de la Direction de la Police Judiciaire de Yaoundé. Et ce jeudi soir, le journaliste David Eboutou nous renseigne que le porte-parole de Maurice Kamto a été conduit au SED.
» Je reviens de la Direction Régionale de la Police Judiciaire du Centre (DRPJ) où est détenu Olivier bibou Nissack.
Grâce aux responsables de ce commissariat, j’ai pu être autorisé à bavarder pendant une trentaine de minutes avec Olivier.
Il a plutôt le moral et j’en ai été rassuré tout de suite. On a rapidement fait le tour de l’actualité et puis discuté de certaines initiatives que je préfère encore garder pour moi…
Les rigolades avec quelques policiers dont Bibou racontait fièrement nos escapades à ESSOS ont fini de me rassurer que cette étape n’a en rien entamé la bonne humeur de mon ami et frère.
Devant nous, des responsables du Secretariat d’État à la Defense sont venus lui signifier le fait qu’il devrait dans les minutes qui suivront être deferré dans les locaux du SED.
C’est avec quelques embrassades que je viens ainsi de le voir monter dans l’un des véhicules du principal responsable de la DRPJ tenant en main ce plastique de quelques produits que je suis allé lui laisser, pour être conduit au SED, où il s’y trouve depuis quelques minutes. Courage Bibou!! », écrit David Eboutou sur sa page Facebook.
Selon le service de communication du MRC, Olivier Bibou Nissack est suspecté d’infractions de terrorisme, d’hostilité envers la patrie, de préparatifs dangereux et d’ insurrection. Le commissaire Mendouga était allé chez lui dans la matinée du 22 septembre 2020, lui intimer l’ordre qu’il n’était pas autorisé à sortir de son domicile déjà encerclé par les forces de l’ordre. Il s’est exécuté.
C’est aux alentours de 14 h que le haut gradé de la police est revenu dire que le DGSN Martin Mbarga Nguele avait besoin de le voir. Sans résistance, il a été conduit dans les locaux de la DRPJ pour être soumis à une longue audition de 14h 50 à 23 h. « Elle a tourné autour des allégations sur ses opinions politiques, ses activités politiques, le programme politique du MRC, le financement du MRC, au point où il a demandé à ses enquêteurs, 12 au total, s’il faisait l’objet d’une enquête plutôt politique que judiciaire. », révèlent les avocats du MRC.