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OPÉRÉ DU CERVEAU, BLAISE COMPAORÉ DEVIENT FOU

Le procès Thomas Sankara a repris  lundi 25 octobre 2021 à Ouagadougou. Et comme à l’ouverture le 11 octobre dernier, plusieurs absences de marques sont à relever. Parmi les absents, l’ancien président Blaise Compaoré, l’un des principaux accusés dans cette affaire. Selon le journal Jeune Afrique, l’ancien président serait « malade et mutique », raison pour laquelle il n’est pas présent au procès.

Le président Compaoré dit Jubal a encore brillé par son absence au deuxième jour d’audience consacrée au jugement de l’assassinat de Thomas Sankara et 12 de ses compagnons.

Ses avocats avaient dans une note, dès l’approche de l’ouverture du procès, fait savoir que leur client ne comparaîtra pas, dénonçant « un procès politique » et traitant le tribunal militaire en charge de l’affaire d’une « juridiction exceptionnelle ».

Ce qui n’a pas été dit selon nos confrères de Jeune Afrique, c’est que le président Compaoré, dans son exil ivoirien est « malade et mutique ».

En effet, si en apparence le successeur de Sankara tient physiquement, « sa tête commence à le lâcher », selon Jeune Afrique qui explique que « ses propos manquent de cohérence ». Précisément, citant une source bien informée à Ouagadougou, le journal indique que M. Compaoré « tient une discussion normale puis, d’un coup, il passe du coq à l’âne ».

Par ailleurs, un des fidèles du président Compaoré évoque comme vraie raison de son absence des « trous de mémoire ». « Il n’aurait pas pu comparaitre devant la cour : il aurait été humilié. Et de toute façon, qu’il soit là ou non, il sera condamné à la perpétuité », estime cette source.

A en croire Jeune Afrique, même quelques avocats des parties civiles admettent que « quelqu’un dans cet état ne peut pas être jugé dans un tel procès ». « Il est incapable d’être interrogé », estime l’un d’eux pendant que d’autres ne comprennent pas pourquoi les Conseils de M. Compaoré ne se servent pas du motif médical. Mais dans l’entourage du président, il n’est pas question d’exposer l’état de santé de l’ex-président, car « ce n’est pas digne » mais plutôt « dégradant ». « Le président a une image qu’il faut préserver », estime son entourage.

Jeune Afrique qui explique qu’en début 2021,  Blaise Compaoré s’est fait opérer du cerveau aux Émirats. A en croire le journal, ces soins ont été « sans grand succès », car l’état de santé de l’ancien président burkinabè « se dégrade progressivement ».

Le journal est formel, il n’y aucun doute sur la gravité de sa pathologie, mais relève qu’il est difficile de savoir de quoi souffre exactement l’ancien homme fort de Ouagadougou. Seuls ses intimes sont au courant.

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