OPPOSITION SANS POSITION NÉGOCIE LES MILLIONS
Tango à reculons de l’opposition au Togo. La coalition des 14 partis politiques joue des sons discordants . Ils se rejettent les responsabilités sur la confusion de l’annulation des marches qui devaient commencer ce mardi . Sur les antennes de la BBC, Éric Dupuy, porte-parole du parti ANC, sous sa tunique du procureur de Judée, a dressé un réquisitoire vertigineux pour faire porter la croix à Tikpi Atchadam Salifou, dirigeant du PNP, d’être l’organisateur du 《 désordre et du sabotage》.
Cette accusation n’est qu’une machination cousue de fil blanc car,
le message audio du PNP informant sa base de la marche, date du 13 mars 2018. Et le PNP n’a pas pris cette décision de façon unilatérale. Le 12 mars , toute la coalition des 14 partis de l’opposition a bel et signé et déposé une lettre d’information aux autorités administratives pour les marches du 20, 21,22 , 23 et 25 mars 2018. C’est sur la base de cette démarche que le PNP, en toute transparence, a informé sa base et tout le peuple comme l’exige la démocratie. Mais au Togo et dans d’autres îlots ténébreux d’Afrique, les dirigeants au pouvoir et ceux de l’opposition font des démarches , prennent des décisions à huis clos, les gardent au secret, appellent seulement les populations à manifester ou à les soutenir comme des moutons.
Selon une lettre d’information signé e et déposée par la coalition des 14 partis de l’opposition , une marche était déjà programmée le samedi 10 mars, mais elle avait été reportée sur des fallacieux prétextes. Maintenant, les responsables des 13 autres partis reprennent en choeur la récitation de Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition qui est entré dans l’opposition contre les manifestations d’un autre parti d’opposition . La même coalition d’ opposants hors-la-loi qui viennent de jeter les populations dans les rues sans autorisation administrative , scandant le départ de Faure Gnassingbe sans négociations ni prolongations , et le retour immédiat à l’ancienne constitution, s’offensent maintenant que Salifou Tikpi Atchadam trahisse leur esprit républicain du dialogue. Leur seule solution qui se reposait sur la pression de la rue, s’est transformée en médiation dans les couloirs. On évoque des enveloppes bourrées de millions qui circulent sous la table pour arroser l’opposition.
Pendant ce temps, le procesus électoral est en cours, les innocents qui ont fait confiance à ces chasseurs de primes et de postes ministériels moisissent dans les prisons. Les villes sont assiégées, la violence continue à sévir en violation des mesures d’apaisements pour le bon déroulement du dialogue. Aucune garantie n’a été donnée par le gouvernement. Le seul plan est de discréditer, isoler, anesthésier le parti de mobilisation PNP, chercher à obtenir son interdiction pour laisser évoluer les mêmes opposants moribonds.
En 1991, c’est cette même opposition subordonnée à la gabegie qui avait entériné et avait applaudi le théâtre royal de la conférence nationale. Mais c’est toujours la même famille qui continue depuis un demi-siècle, à diriger cette opposition de moutons démunis, prêts à brouter l’herbe verte de la cour du palais. Ils sacrifient les militants tels des martyrs qui tombent par balles et viennent verser des larmes de crocodiles.
L’opposition togolaise est à l’image des opposants et dirigeants des pays africains francophones qui ne font appel au peuple que pour leurs besoins de politique ventriloque. Comme le disait Talleyrand:《la politique c’est une façon d’agiter le peuple avant de s’en servir 》.
J. RÉMY NGONO