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OUATTARA INVITE SORO À REJOINDRE SA PLACE EN PRISON

Après  le dépôt  de sa candidature à la commission électorale et la validation par la Cour constitutionnelle , le président Alassane Ouattara  a décidé de contre-attaquer dans le magazine français  Paris Match pour répondre à l’opposition et particulièrement à son ancien allié et ex-Premier ministre  Guillaume Soro qui estime avoir été écarté du processus électoral de manière illégale, tout en promettant que l’élection présidentielle du 31 octobre ne se tiendrait pas en Côte d’Ivoire.

 » Ce sont des bêtises ! Notre Constitution date de 2016, elle a instauré une nouvelle République en Côte d’Ivoire. Les cartes ont donc été rebattues. Je vous le répète, je n’ai jamais cherché à m’accrocher – contrairement à mes prédécesseurs. La légitimité, c’est le respect du droit. », se défend Alassane Ouattara devant les accusations de violation de la Constitution de la part de ses détracteurs.

 » La place de Guillaume Soro n’est pas dans la campagne électorale mais en prison. S’il a quitté la Côte d’Ivoire sans y revenir depuis la fin de l’année, c’est parce qu’il sait qu’il devra y être jugé pour une tentative de déstabilisation. Les preuves contre lui sont accablantes « , a lance  l’actuel  locataire du palais présidentiel d’Abidjan.

C’est pour la première fois que le président Ouattara se prononce sur l’affaire Soro. Réfugié à  Paris, le député de Ferké et ancien président de l’Assemblée nationale,  a été condamné à 20 ans de prison pour recel, détournement de deniers publics, et blanchiment de capitaux.

Alassane Ouattara a par ailleurs confirmé que le retour de Laurent Gbagbo pourtant blanchi par la CPI, n’était pas envisageable pour le moment. Et même si l’ancien chef d’État ivoirien qui lui a permis de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2010 rentrait, il encourait une peine de prison.

 » Il a commis des erreurs mais c’est un frère, et un ancien président. La Côte d’Ivoire reste son pays. Il faut attendre le verdict en appel devant la CPI, car pour l’instant il est en liberté sous condition. Ensuite, des dispositions seront prises quant à son retour, sachant qu’il est condamné à vingt ans de réclusion pour crimes économiques. », a glissé Alassane Ouattara.

 

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