OWONA NGUINI FÉLICITE FRANCIS NGANOU DE NKOLNDONGO- ANGUISSA
Francis Ngannou, 34 ans, né à Batié dans la région de l’Ouest du Cameroun, est devenu champion du monde des poids lourds UFC ce dimanche 28 mars, en envoyant au tapis l’Américain Stipe Miocic et en l’assomant d’un violent coup, seulement 52 secondes après le début du deuxième round.
Juste après sa victoire, c’est avec un grand sourire que le Camerounais a levé les poings et a prononcé ces mots : « … and new undisputed UFC Heavyweight champion of the world. » (« … et nouveau et incontesté champion du monde poids lourd de l’UFC »). « Je n’ai pas de mots pour exprimer ma joie. C’est si fou », a commenté dans son interview post-combat.
Francis Ngannou a également salué le continent africain dont il fait la fierté et qui compte désormais trois champions UFC, notamment les Nigérians Kamaru Usman (poids mi-moyens), présent pour le féliciter, et Israel Adesanya (poids moyens).
Et comme il fallait s’y attendre, la récupération a déjà commencé derrière les messages de félicitations. Il n’est plus question de tribu bamiléké comme l’appelait le ministre camerounais des Sports. Le vice-recteur de l’université de Yaoundé I a saisi l’occasion pour rendre hommage au champion . « Félicitations à Francis Ngannou, le nouveau champion du monde ! Il a l’humilité des grands et la puissance des géants. C’est une fierté pour le Cameroun ! », a posté ce dimanche 29 mars 2021, Mathias Éric Owona Nguini sur sa page Facebook. Bon, le professeur Owona Nguini qui n’hésite pas à tirer sur les Bamiléké pourra toujours se justifier que Francis Nganou a grandi entre Anguissa et Nkolndongo, donc, n’est pas Taliban comme les fans de Maurice Kamto, originaire de l’Ouest .
Francis Nganou est parti du Cameroun faute d’encadrement. Il a creusé le sable pour survivre. Désespéré, il s’est lancé dans le désert, a été maltraité au Maghreb, est passé par la mer pour arriver en France. Après avoir galéré comme tous les sans-papiers, le voilà hissé au sommet des arts martiaux mondiaux. C’est maintenant qu’il pourrait être reçu et présenté comme un trophée par le premier sportif camerounais Paul Biya.
Et maintenant le prochain objectif du prédateur camerounais est la légende Jon Jones. Il est plus lourd que Miocic, avec lequel la différence de poids s’est cette fois fait ressentir, et présentera un défi de taille tant sa palette technique est large. Mais Ngannou a la puissance pour l’éteindre. Et désormais clairement une meilleure palette pour rivaliser. « Il est le plus grand de tous les temps », a d’abord glissé le Camerounais, avant d’assurer qu’il relèverait le défi volontiers.
« Cette fois, il sera le challenger. Je suis le champion et il va devoir passer par moi, a lancé Francis à ce sujet. C’est quand il veut, en juillet ou en août. Montrez-moi l’argent et je suis là. », ironise Francis Nganou.