PATRICE TALON ACCUSÉ DE TORTURER LES OPPOSANTS EN PRISON
Malgré les dénonciations et appels au respect des droits de l’opposante Reckya Madougou arbitrairement placées en détention, les autorités Béninoises continuent de multiplier les actes de torture morale sur sa personne.
C’est le cas ces derniers jours de nouvelles mesures ont été prises pour rendre encore plus la prison de Missérété invivable. Même si les brutalités commises dans l’affaire Madougou sont parfois largement couvertes par la presse et les organisations internationales, il est de graves violations des droits de l’homme qui échappent à l’attention du public, en particulier celles qui sont actuellement perpétrées dans le centre de détention de Missérété.
Déjà détenue dans des conditions inhumaines, Reckya Madougou est à nouveau confrontée à la faim. En effet, avec les changements intervenus au niveau de l’administration pénitentiaire et les nouvelles directives, Reckya Madougou ne pourra s’alimenter que 3 fois par semaine, c’est-à-dire les jours de visite de sa maman. Parce que n’ayant aucune possibilité pour stocker et conserver de la nourriture. Pire, elle est privée de tout moyen de communication avec le monde extérieur et est logée dans une cellule exiguë mal aérée et dans laquelle d’autres prisonnières font de la cuisine avec une gazinière. Il urge de mettre un terme à ces brutalités et combattre l’impunité qui permet trop souvent aux exactions de se poursuivre sans entrave.
Ceux qui organisent commettent et permettent ces actes de torture et d’humiliation doivent être sévèrement punis. Le Bénin n’a pas mis fin à des années d’impunité et d’absence d’État de droit grâce à la conférence nationale pour permettre aujourd’hui à quelques-uns, qu’ils soient du monde criminel ou, pire, fonctionnaires du système pénitentiaire lui-même, de commettre de telles atrocités. Le tableau qui se dégage est celui d’une violation systématique des droits de Reckya Madougou et de certains détenus, au mépris tant des lois Béninoises que du droit international et des normes qui l’accompagnent, notamment le droit de ne pas être torturé et d’être traduit sans délai devant un juge.
Nous en appelons à l’ouverture d’enquêtes indépendantes à propos des accusations de torture et de mauvais traitements sur Reckya Madougou et autres détenus de la prison de Missérété. L’inquiétude est aussi grande à l’idée que, malgré les témoignages faisant état d’actes de torture et de mauvais traitements Reckya Madougou n’a plus de contact avec le monde extérieur. Pas de téléphone, pas de courriers, pas d’échanges privés avec sa maman qui est la seule personne autorisée à ce jour à lui rendre visite. Ces mesures qui limitent encore plus les contacts avec le monde extérieur augmentent le risque de torture ou de mauvais traitements.
Le gouvernement Béninois doit prendre des mesures urgentes et concrètes pour faire en sorte que les droits fondamentaux de toutes les personnes détenues dont Reckya Madougou soient respectés. Toute allégation de cette nature doit être suivie d’une enquête prompte, détaillée et indépendante. Tout militaire, agent des forces de l’ordre ou autre fonctionnaire ayant commis, ordonné de commettre ou accepté que soient commis des actes de torture doit être traduit devant un tribunal.
#DeboutAvecReckya
#LiberezReckya
#BeninMaPatrie
#Democratie
#TeamRM
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L’Ambassadeur Moïse T. KEREKOU réagit à l’arrestation et l’emprisonnement de Joël Aivo
C’est avec un cœur meurtri que j’ai appris et suivi l’interpellation et l’emprisonnement du Professeur Aïvo Joël avec lequel j’étais en duo dans le cadre des élections présidentielles de 2021 pour le compte du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD). Comme vous le savez tous, notre duo a été recalé faute de parrainage. Je connais le Professeur Aïvo depuis 2006, c’est un légaliste et un homme intègre. Il ne mérite pas ce sort.
En ces circonstances malheureuses et douloureuses – n’oublions pas Réckya Madougou qui est aussi incarcérée depuis plus d’un mois et son colistier Patrick Djivo qui a subi un AVC – mes pensées vont à l’endroit de son épouse (Joël) et de ses enfants ainsi qu’à sa famille et à son staff politique. Je n’oublie pas ses nombreux militants, ses étudiants et tous ceux qui l’aiment.
Mais j’ai l’intime conviction qu’au dessus de la justice des hommes, il y a la JUSTICE DIVINE.
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Liste de quelques hommes politiques détenus dans les prisons civiles et camps de concentration au Bénin :
Joseph Tamégnon, Alexandre Hountondji, Joël Aivo, Elie Djènontin, Garya Saka, Nadine Okoumassou, Thibaut Ogou, Alain Gnonlonfoun, Reckya Madougou, Mètongnon Laurent, Ferdinand Combetti, Bio Dramane Tidjani, Mamadou Tidjani, Georges Sacca, Hamiss Dramane, Imorou Danialou, Adam Sounon Kondé, Loth Houénou, Hounsinou François, Zantchio Anicet, Biotourou Alassane, Odjo Mounirou, Adéyèmi Adéyèmon Aristide, Afonféré Abdel Bourgeois, Agbédjiko Génève, Cakpo Jérôme, Sèmassa Codjo Gilbert, Gbèdohoun Florentin, Ayodélé Biaou Prudence, Boni Alphonse, Radji Latif, Agani Alfred, Bio-Tourou Alassane, Kohou Edouard, Serge Christian Yêdédji, Grin Léopold, Bienvenue Ahouanganon, Amadou Razack, Jean Kpoton, Esaïe Okpéicha, Fati Souleyman, etc.