PATRICE TALON DONNE UNE LEÇON À EMMANUEL MACRON
Douche froide pour Emmanuel Macron. Le camp du président de la République perd la majorité absolue à l’Assemblée nationale, alors que la Nupes (137 sièges) devient la première force d’opposition. « Ce vote, nous devons le respecter, en tirer les conséquences. (…) Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d’action », a déclaré la Première ministre, Élisabeth Borne, au sortir des résultats des élections législatives, dimanche 19 juin.
Jean-Luc Mélenchon qui ne sera pas Premier ministre, pourrait devenir le premier opposant au camp présidentiel. Avec ces résultats, le chef de file de la France Insoumise va tenter de faire de l’Assemblée nationale une caisse de résonance de son mouvement. « À 17 députés, on entendait pratiquement qu’eux (les députés LFI, NDLR), donc à 150, ça va être un tollé ! « , se réjouit, Patricia, militante de la Nupes.
Mais d’autres estiment que le résultat du scrutin annonce surtout un « combat de coq pendant 5 ans ». Et il faut tenir bon, selon le président béninois Patrice Talon qui demande à Emmanuel Macron de se réinventer politiquement .
« Cher Monsieur Macron,
Les résultats des élections législatives, quoique mitigés pour vous et pour Ensemble, demeurent un moindre mal. Bien au contraire, ils marquent ce tournant parfois nécessaire aux grandes Nations qui ont besoin de se réinventer dans les moments difficiles.
Le monde va mal et la France n’est pas épargnée; la routine et la sérénité ne sont peut-être pas les meilleurs atouts pour la France en ces circonstances-ci. La France a besoin de se réinventer politiquement pour préserver sa grandeur et ses acquis, voire satisfaire ses attentes. C’est une nouvelle dynamique et un nouveau génie qui vous interpellent personnellement cher Président Macron.
Je n’ai pas de doute que vous disposez des moyens pour y parvenir, notamment le doigté et la clairvoyance nécessaires. C’est la marque des grands hommes.
Bon vent à la France pour ce nouveau départ. », écrit le chef d’État béninois. Un message décomplexé et pimenté qui risquerait piquer du côté de l’Élysée.
