PAUL BIYA DANS LES ODEURS DES POUBELLES
Au propre comme au figuré, il est urgent que le président Biya change sa veste en cape d’éboueur, avec bottes hautes et masque à nez; car Les immondices s’amoncellent autour de lui. Et ça commence à sentir vraiment mauvais.
La photo a fait le tour des réseaux sociaux , celle de l’effigie du chef de l’Etat, collée sur un bac à ordures, sous le regard indifférent des citoyens, dans une rue d’une grande ville. Certains esprits tordus mais lucides, soupçonnent les Délégués du Gouvernement auprès des Communautés urbaines, les Maires d’arrondissements dans les grandes villes, de multiplier des poubelles géantes à tous les endroits où s’affichent les effigies du président de la République; pour donner une meilleure et authentique image de la réalité dans laquelle végète « les grandes opportunités » et « la Force de l’expérience ».
La Mairie de Yaoundé VI a une épine sous le pied; pourtant, elle n’a aucune compétence encore moins une responsabilité sur les voiries urbaines, aucune responsabilité sur le déversement des cacas tant au carrefour dit « cacas » que sur la rue « cacas » au marché acacia. Pauvre Yoki Onana maire de Yaoundé 6 qui a perdu le sommeil du fait de multiples appels qu’il reçoit de jour comme de nuit.
La communauté urbaine, en plus d’être compétente et responsable de l’entretien des voiries urbaines, se doit de tout mettre en œuvre, pour mettre un terme au problème des odeurs dans ce secteur, rien n’y est fait. La merde et les ordures se versent, se déversent, s’entassent et dégoulinent sur la route.
A ce niveau, les Mairies d’arrondissement et Communautés urbaines s’étripent, s’achoppent, se choquent. On indexe, on accuse, on récuse, on s’excuse, on s’accuse; pendant ce temps, les populations suffoquent sans savoir à quel saint se vouer. ça sent, ça pue, c’est nauséabond à se demander s’il ne faut pas choisir de mourir de peste ou de choléra. Il est certain que si Monsieur le Délégué curait régulièrement les égouts, les caniveaux, les fausses sceptiques, il y aurait moins de mauvaises odeurs tant au quartier Acacia qu’au Palais d’Etoudi au domicile de Paul Biya.
Les habitués des couloirs de sa maison disent qu’il ne fait jamais le ménage chez lui et ne lave jamais son linge sale, fusse en famille. Résultat : tout le monde se plaint de la mauvaise odeur qui s’échappe de sa résidence. Lui n’en a cure. Pendant que certains comme Saint Eloi Bidoung, comme Messanga Nyamding , ou Cabral Libi’i, qui écrivent dans les journaux ou jacassent dans les radios le weekend. Peine perdue Paul Biya ne dit rien à la limite. Il s’en fout en marquant son indifférence par un silence de cimetière et l’orgueil reconnu à un cadavre.
Imaginez une grande maison, le Palais de l’Unité, pas un coup de balais depuis le 02 Mars 2018. Encore qu’avant ce petit ménage sur la véranda avec une serpillière en lambeaux et une brosse édentée, avait suscité de l’espoir chez certains. Pourquoi tant de tas d’ordures ? Hysacam est-il en grève pour cause d’arriérés de factures impayées de plusieurs milliards qu’elle ne cesse de réclamer? C’est pourquoi, moi Saint Eloi Bidoung, je m’engage à prendre la tête d’un collectif d’indignés par ces ordures. Je descendrai bientôt dans la rue avec un gilet jaune et des pancartes. Sur ma pancarte j’écrirai : « Paul Biya, nettoie ta maison ! Elle est pleine d’ordures ! » Au dos de mon gilet jaune j’écrirai « Y en marre des tas d’ordures, des mauvaises odeurs ! »
Que d’odeurs autour de Paul Biya !
Ça fouette de partout dans ce pays. Des odeurs de surfacturations, de concussions, de corruption ; des odeurs d’impunité, de détournements de fonds publics et d’enrichissement illicites et scandaleux sur le dos du contribuable. Des odeurs de népotismes, de favoritismes, de marchés de gré à gré et de marchés non gré mal gré. Mais qu’est ce qu’il attend pour nettoyer tout ceci au karcher et à l’eau de Javel ? Il ne lui faut pourtant qu’un stylo de 100 FCFA, bleu ou rouge, pour faire le ménage. Paul Biya, dont les proches reconnaissent un goût presque maniaque pour le raffinement, l’ordre et la propreté, étonne plus d’un citoyen depuis quelques temps. A se demander avec ceux-ci, si par mimétisme ou avec le poids de l’âge, il aurait adopté les mœurs et habitudes écœurantes de ses abjects collaborateurs et s’y sentirait très à l’aise, au point d’accepter de vivre dans la poubelle comme il le fait: pire encore depuis sa prestation de serment le 06 Novembre 2018.
Comment peut-il humer, tous les matins sans vomir, les odeurs de surfacturations dans les chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 ? Des pots de chambres pardon de pots de vin pleins et puants déposés sur son passage par ses collaborateurs. Ce sont ces mêmes collaborateurs qui ont surfacturé au triple, le coût des travaux du stade baptisé « Paul Biya », à Olémbé ici à Yaoundé, qui connaîtra bientôt un arrêt des travaux faute du reste des 163 milliards de FCFA alloué en urgence pour le construire. Des ordures insupportables depuis des années, qui ont installé un système ordurier sur les chantiers de la Can 2019. Quand je pense que le camion de sable y était facturé 15 fois le prix habituel et le sac de ciment 08 fois le prix à la quincaillerie, ça donne envie de se boucher les narines, de se bander les yeux pour ne pas lire les chiffres mirobolant qui donneraient les vertiges à un banquier..
Quand je le vois serrer la main à ces ordurières personnalités de la République, je me demande s’il n’est pas l’organisateur ou le complice. Peut être bien qu’il est complice ou au moins complaisant, puisqu’il semble leur avoir pardonné d’avoir mis des mots orduriers dans son discours tel : « le Cameroun sera prêt le jour dit ! J’en prends l’engagement ! » Le Cameroun n’est pas prêt et il ne prend aucun engagement depuis pour punir les coupables du mensonge du siècle.
Le bac à ordures est plein !
Combien de temps devrions-nous vivre les nez dans les mouchoirs ? Combien temps devrions-nous encore supporter les odeurs de détourneurs des soldes des nos militaires aux fronts par des officiers supérieurs? Quand pensera t-il à aseptiser les grands projets structurants de « Grandes réalisations » dont la pourriture rejette les odeurs de détournements de fonds jusqu’aux populations riveraines et même lointaines ? Détournements de fonds des indemnisations des déguerpis, des salaires des ouvriers et des surfacturations dans l’importation des matériels.
Les odeurs de corruption au concours de l’Enam sont si fortes qu’un jeune de 32 ans y succomberait l’enrichissement illicite et scandaleux. La question demeure : Qu’attend donc Paul Biya pour curer, laver astiquer et aseptiser ? Manque de place dans les prisons ? Non ! Je n’y crois pas. Je compte 289 places qui viennent d’être libérées de certaines prisons du Cameroun, dont près d’une centaine à Kondengui à Yaoundé. Cela est suffisant pour caser et entasser tous ceux qui ont « foutu la merde » sur la Can. Je commencerai à croire que Paul Biya est complice de ce merdier puant s’il ne nettoie pas son écurie d’Augias et puante avant l’année prochaine. C’est pourquoi je descendrai bientôt dans la rue avec un gilet jaune pour expliquer aux camerounais que « les grandes opportunités » se sont transformés en « grande désillusion », que le « vivre ensemble » se traduit par « on vole ensemble ». Sur ma pancarte j’écrirai : « Paul Biya, nettoie ta maison ! Elle est pleine d’ordures ! »
Saint Eloi Bidoung ( militant RDPC)