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PAUL BIYA DOIT PAYER LES DÉGÂTS DE PLUSIEURS MILLIARDS D’EUROS À LA SUISSE

La pétition lancée par le député suisse Sylvain Thevoz qui demande au président camerounais, Paul Biya, de quitter la Suisse a été signée par la majorité des parlementaires

C’est la toute première fois que les habitants de Genève assistent aux scènes hostiles à un dictateur africain. Même les diplomates Onusiens travaillant à  proximité de l’intercontinental de Genève ont assisté médusés aux manifestations de la diaspora camerounaise.

Les manifestations de la Brigade Anti-Sardinards ont fait  l’écho jusqu’aux États-Unis où la puissante chaîne de télévision ABC ou le Washington post évoquent l’impopularité du président camerounais à Genève.

Les responsables de la ville de Genève disent que c’est rare qu’ils utilisent des gaz lacrymogènes lors des manifestations. Ils se souviennent avoir déjà utilisé l’artillerie lourde de maintien de l’ordre que lors du G8, le 1er au 3 juin 2003. Genève n’est pas habituée à ce genre de vacarme et à l’intervention musclée des forces de sécurité.

La venue des dirigeants des pays les plus puissants du monde avait été préparée avec beaucoup d’appréhension dans la cité de Calvin car, même si le sommet devait se dérouler en France,  à 50 km. Les jours suivants ont vu s’enchaîner les affrontements entre casseurs et forces de l’ordre, assortis de quelques scènes de pillage.

Ces débordements avaient  eu d’importantes répercussions politiques. La carrière de la conseillère d’Etat Micheline Spoerri, responsable à l’époque de la police, a  été brisée.
Ces manifestations  ont aussi poussé le canton de Genève à modifier sa loi sur les manifestations. La controverse s’est poursuivie quelques semaines plus tard pour savoir qui du canton, de la Confédération ou de la France devait payer la facture des dégâts.

Pour la manifestation des Camerounais anti-Biya de la diaspora, l’image de la ville de Genève, cité des droits de l’homme, a été dégradée non seulement par la présence du dictateur le plus impopulaire du monde, mais aussi , l’utilisation des gaz lacrymogènes, les tirs de balles en caoutchouc contre les manifestants. Les dégâts s’élèvent à plusieurs milliards . La ville de Genève va présenter l’ardoise à Paul Biya pour régler, alors que son pays croupit dans la misère.

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