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PAUL BIYA PISSE SUR L’UNION SACRÉE

Il n’y a pas de « don » quand on utilise l’argent de l’Etat, sous la forme du budget de l’Etat ou des fonds de souveraineté. C’est de l’argent public, donc de tous pour tous. Non !

Par conséquent, ce qui est présenté, dans le cadre de la riposte contre le COVID19, comme un don du chef de l’Etat, à Minkang, Foumban, Tokombere, Ngaoubela, Tiko, Bafut, Guider, Lomie, bref dans les 360 arrondissements du Cameroun, devrait être désigné : allocation spéciale, dotation d’urgence ou intervention de crise. Des formes qui peuvent être encadrées par des dispositions légales dont des règles en matière de gestion des finances publiques, du budget de l’Etat fournissent la matière.

Si le président Paul Biya dispose de 2 milliards de ses fonds personnels pour un don, il faudrait en ce moment là, le dire clairement. Auquel cas, il devrait donc déclarer ses biens au sens de l’article 66 de la Constitution et de la loi du 25 avril 2006. Ce qui n’est hélas pas encore le cas pour le président qui pourtant, en novembre 2011 avait prôné la République exemplaire. Si le salaire, les revenus et l’épargne du président Biya lui permettent de faire un don de 2 milliards, après une déclaration en bonne et due forme de ses biens, ce sera clair et précis pour tout le monde. Une avancée même !

Avant, la CRTV de Charles Ndongo, le ministre de l’Administration Territoriale et la Préfectorale devraient donc réviser tous leurs classiques – du culte au président – pour que le CITOYEN ne soit plus floué et berné par des notions inappropriées. Le don n’est pas et ne sera jamais une notion pertinente pour désigner la mise à disposition de fonds publics par une autorité de l’Etat au premier rang desquels le président.

L’Union sacrée, donc la concorde des Camerounais, commence aussi par la clarté sur les mots, l’argent public et la fin de la messe à Paul Biya. La fin aussi des menaces de la Préfectorale et leurs entraves à ceux qui expriment librement leurs positions à l’égard de cette dotation du président et ceux qui viennent au secours des Camerounais, opposants ou non. La fin des oukases à ceux qui disent : « non merci, les seaux maçons ne nous intéressent pas mais les travaux de maçon pour l’eau et les infrastructures dans nos villages ».

On n’unit pas des CITOYENS qu’on tient en respect avec le fouet de la répression et le tambourin de la propagande d’Etat.

A. Mounde Njimbam

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