PAUL KAGAME ACCUSE LES DIRIGEANTS AFRICAINS DE NE PAS DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE LEURS PAYS
En septembre 2018, le président sénégalais Macky Sall a été élu par ses pairs co-président du Forum de Coopération économique Chine-Afrique. Le Sénégalais succèdait ainsi au président sud africain Cyril Ramaphosa, pour un mandat de 6 ans.
La mission du chef de l’État sénégalais est d’accélérer le processus d’industrialisation et de modernisation de l’Afrique à travers un partenariat exemplaire avec la Chine qui finance plusieurs projets en Afrique.
Selon une étude du Conseil des affaires internationales de la Russie (RIAC), la Chine est devenue le principal partenaire commercial des pays africains depuis 2009. Alors qu’en 2000, le chiffre d’affaires total entre la Chine et les États africains s’élevait à seulement 10 milliards de dollars, ce chiffre a grimpé à 220 milliards de dollars. 2014.
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En 2017, la Chine a pris le meilleur rang en fournissant des prêts aux pays africains pour un montant total supérieur à 100 milliards de dollars. Les principaux partenaires de Beijing dans le domaine des investissements directs et de portefeuille sont l’Égypte, le Nigéria, l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, la RDC, la Zambie, l’Angola, le Maroc, le Niger, le Cameroun, le Tchad et d’autres pays, indique l’étude RIAC.
Les observateurs se distinguent par le Fonds de développement Chine-Afrique, plus communément appelé le Fonds de CAD, qui a été créé et financé par la Banque de développement chinoise, propriété de l’État en 2006, et est devenu opérationnel en 2007.
Au cours des 10 dernières années, l’institution a investi environ 3,2 milliards de dollars dans 91 projets dans 36 États africains.
Au cours de la dernière décennie, la République populaire de Chine a participé à la construction de plus de 100 zones industrielles, dont 40% sont déjà opérationnelles. En outre, 5 756 km de voies ferrées , 4 335 km d’autoroutes, neuf ports, 14 aéroports, 34 centrales, ainsi que 10 grandes et environ 1 000 petites centrales hydroélectriques ont été construites en Afrique à la fin de 2016 grâce à l’aide de la Chine.
Nikolai Shcherbakov, analyste au Centre d’études africaines de l’Institut d’histoire générale de l’Académie des sciences de Russie (RSA), a déclaré en décembre 2017: « Il est très risqué d’investir dans toute production en Afrique, y compris la construction des chemins de fer, [mais] les Chinois prennent ce risque. » L’analyste déclare que la Chine n’est devenue qu’un « don du ciel ».
Toutefois, on ne révèle pas le revers de la médaille. Non seulement la Chine a déjà pris le contrôle d’une base militaire à Djibouti, mais elle s’octroie des terres, les matières premières, le pillage du sous-sol, avec la complicité des dirigeants africains.
« L’Afrique n’est le prix à gagner ou à perdre pour personne. Pas du tout. Il est de notre responsabilité, en tant qu’Africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer notre continent pour atteindre son plein potentiel. En fait, cela a toujours été le principal problème. Nous attendons depuis bien trop longtemps, en fait depuis des siècles » a déclaré le chef d’État rwandais Paul Kagame lors de la 12e édition de la World Policy Conference (WPC), organisée au Maroc.
» La recherche d’un avantage comparatif conduit généralement à des gains de compétitivité et de richesse. L’idée était de renforcer la capacité commerciale d’un pays pour qu’il puisse passer de la dépendance à l’autosuffisance, et finalement à la prospérité. Cela aurait dû être l’approche depuis le début « , a ajouté l’homme fort du Rwanda.
En juillet 2018, le président chinois Xi Jinping s’était déplacé à Kigali pour la signature d’une quinzaine d’accords bilatéraux.Quinze accords bilatéraux avaient été conclus entre la Chine et le Rwanda dans des secteurs clés comme le domaine hospitalier, celui du transport routier et aérien, du commerce électronique, ou encore dans le domaine de la culture et des sciences.
